CARLEENFANTSKANKAN1-630x300La révision du fichier électoral qui a débuté le 24 mai dernier connait de nouveaux rebondissements. Si en Moyenne Guinée, notamment à Labé, les opérateurs de saisie arrêtent les activités pour exiger le paiement de leurs primes, de l’autre côté à Faranah, en Haute Guinée, ce sont des mineurs qui se sont font enrôler.

Le constat a été fait par la députée de l’opposition Fatoumata Binta Diallo lors de son passage dans la région de Faranah. « J’étais en mission à Gueckédou, arrivée à Kiro, j’ai aperçu un attroupement d’élèves. Je suis descendue de ma voiture et j’ai demandé à parler au président de la Carle », explique la députée dans les Grandes Gueules.

D’après elle, sur la table se trouvaient des fiches d’enrôlement préenregistrées dans lesquelles étaient identifiés des enfants. « C’étaient pus de 100 feuilles. J’ai demandé aux opérateurs de saisies si les enfants étaient enrôlés, ils m’ont dit que les fiches qu’ils détiennent sont celles des gens qui doivent se faire enrôler. Mais les mineurs en question étaient en classe de 4e  et 5e années

Sans se soucier de ce qui pouvait l’arriver, l’honorable Fatoumata Binta Diallo a pris des photos. « J’ai pris des photos et me suis présentée au président de la Carle en tant que député. Comme j’étais avec un monsieur qui portait un t-shirt de l’UFDG, un autre a crié qu’il s’agit de l’UFDG. Et soudain, en un laps de temps, les populations locales sont venues. Ils se sont jetés sur mon jeune frère et lui roué de coups ».

Sauvée de justesse par un gendarme, sa tablette a été confisquée pendant un long moment, selon ses dires. « De 11h jusqu’à 16h30, on parlait avec le gouverneur de Faranah. Il y a des gens du Rpg Arc-en-ciel qui étaient dans la salle qui voulaient détruire ma tablette. Le gouverneur a ordonné que les photos soient effacées et demandé à ce que celui qui a pris les photos soit arrêté ».

Face à des militants du parti au pouvoir qui ne reculent devant rien, Fatoumata Binta Diallo finit par accepter que les images soient supprimées de sa tablette. « Le gouverneur ne m’a même pas regardée. Le gouverneur a demandé à ce qu’on quitte sur son territoire », a-t-elle conclu.

Saly pour conakryplanete.info