1256127_3_5c1a_moussa-dadis-camara-le-30-septembre-2009-a_b99ef9820a424d7822b4edba46197634Les évènements s’accélèrent pour Dadis Camara. L’ancien chef de la junte guinéenne devrait être entendu mercredi 8 juillet par les juges en charge de l’enquête sur l’affaire du 28 septembre 2009. Un massacre qui a secoué la Guinée et pour lequel une quinzaine de personnes ont déjà été mise en examen. Les juges sont arrivés à Ouagadougou. Ils veulent entendre l’ex-chef de la junte. On ne sait pas encore s’il sera ou non mis en examen à l’issue des auditions.

Il y a un an Moussa Dadis Camara était auditionné par des juges burkinabè agissant à la demande de Conakry. Cette fois-ci, les magistrats guinéens ont fait eux même le déplacement.

Ils comptent bien entendre l’ex-chef de la junte sur le fond du dossier. C’est-à-dire sur son rôle dans les évènements du 28 septembre 2009 et des jours qui ont suivi. Dans cette enquête, les juges ont déjà recueilli des centaines de témoignages au cours d’une longue instruction qui n’a cessé de progresser au fil du temps, selon la Cour pénale internationale.

15 personnes ont d’ailleurs été mises en examen. Dadis Camara connaitra-t-il le même sort ? La question est d’autant plus importante qu’il souhaite se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain, et ne pourra le faire que si la justice l’épargne.

Les membres de sa formation politique sont d’ores et déjà montés au créneau dénonçant une manœuvre destinée à l’empêcher de se présenter à l’élection. C’est oublier un peu vite que l’ancien numéro un du CNDD a exprimé en juin sur RFI son souhait d’être entendu par la justice et de faire toute la lumière sur son rôle dans le massacre du 28 septembre.

Depuis ce massacre, Moussa Dadis Camara n’a cessé de clamer son innocence et de rejeter la responsabilité sur son ancien aide de camp, Toumba Diakité.

Par RFI