grasVoici une nouvelle raison de ne pas manger trop gras : les graisses saturées altèrent les fonctions cognitives et ont une influence sur notre humeur.

Selon une récente étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology et intitulée « Voici ce qui arrive à votre cerveau quand vous mangez des œufs sur le plat », une alimentation riche en graisses saturées peut conduire à des troubles de la fonction cognitive, notamment en émoussant le système de récompense de la dopamine, tout en augmentant la dépendance sur les aliments trop riches.

Les chercheurs ont travaillé avec trois groupes de rats. Le premier groupe a été soumis à un régime faible en gras contenant des quantités égales d’acides gras mono-insaturés et saturés. Le deuxième groupe a reçu un régime alimentaire riche en graisses mono-insaturées où 50% des calories provenaient d’huile d’olive. Enfin, le troisième groupe a reçu une alimentation riche en graisses saturées où 50% des calories provenaient d’huile de palme.

Les rats soumis à ce dernier régime avaient une fonction de la dopamine (un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans la communication entre certains neurones) considérablement atténuée. En d’autres termes, plus ils consommaient d’aliments enrichis en huile de palme, plus ils devaient en consommer pour atteindre le même niveau de satisfaction.

Selon l’équipe de chercheurs de l’Université de Montréal, qui a dirigé cette étude, il n’est pas surprenant que ce que nous mangions ait un impact profond sur le fonctionnement du cerveau. Leur étude montre que, indépendamment de la prise de poids et du risque de maladies cardio-vasculaires, une alimentation riche en matières grasses peut provoquer des déficiences dans le fonctionnement des circuits du cerveau profondément impliqué dans les troubles de l’humeur, la toxicomanie et la suralimentation.

« Consommés raisonnablement, les acides gras ne représentent pas de danger mais ils devraient représenter un faible pourcentage de notre alimentation » expliquent-ils.

Catherine Cordonnier