SYRIE 2Formés par Washington pour lutter contre l’EI, des combattants rebelles syriens modérés, entrés en Syrie il y a deux semaines, ont été enlevés mercredi par des éléments du Front al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda.

Huit combattants rebelles syriens, entraînés par Washington en Turquie et entrés récemment en Syrie pour combattre l’organisation de l’État Islamique (EI), ont été enlevés mercredi 29 juillet par le Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda.

Le chef rebelle en question serait Nadim al-Hassan, un colonel turcoman ayant déserté l’armée syrienne. Ses hommes faisaient partie d’un groupe de 54 combattants, entrés en Syrie il y a deux semaines environ « après avoir été entraînés par des Américains en Turquie », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Cette « unité 30 » est formée majoritairement de turcomans et de rebelles modérés pro-américains ayant été chassés par le Front al-Nosra des positions qu’ils détenaient en Syrie.

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’unité 30 dénonce l’enlèvement du colonel Hassan et de ses compagnons et demande « aux frères du Front al-Nosra de les libérer immédiatement pour préserver les rangs des musulmans et ne pas affaiblir les fronts par des conflits marginaux ».

« Des éléments du Front al-Nosra ont enlevé mercredi soir le chef de l’unité numéro 30 avec sept de ses hommes, alors qu’ils rentraient d’une réunion tenue à Azaz » vers leur quartier général dans le village de Malkiyé, dans la province d’Alep (nord), confirme de son côté à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, basé à Londres.

« La réunion à Azaz visait à coordonner avec d’autres groupes rebelles sur le terrain le début d’une opération militaire contre l’EI dans la partie nord-est de la province d’Alep. Le rapt a eu lieu sur un barrage d’Al-Nosra » à côté d’Azaz, a-t-il ajouté.

Mi-février, Ankara et Washington étaient tombés d’accord pour former en Turquie des opposants syriens modérés censés se battre contre l’EI. En juillet, le secrétaire américain à la Défense avait annoncé que seulement 60 combattants avaient été entraînés, en Jordanie et en Turquie.

Avec AFP