russalEn conférence de presse ce jeudi 6 août 2015, la société Rusal a révélé une activité de démantèlement de ses infrastructures ferroviaires au port autonome de Conakry par une société sous-traitant du groupe Bolloré.

Dans le programme de relance de l’usine de Friguia, la société Rusal avait transmis deux études de pré-faisabilité au ministère des Mines et de la Géologie. La première option préconisait la construction d’une nouvelle usine à la place de l’ancienne. Et la deuxième, la reconstruction de l’usine avec l’augmentation de production. Ce travail de l’usine de Friguia, a souligné le représentant de Rusal en Afrique, Pavel Vassiliyev, dépend beaucoup des infrastructures. En premier lieu, le chemin de fer qui relie l’usine au port autonome de Conakry.

«Je pense qu’il est parfaitement évident que sans le chemin de fer, sans le port, l’usine de Friguia ne peut pas travailler. Aujourd’hui, nous avons découvert les travaux de démontage des rails au port autonome de Conakry. Ces rails ont été installés par l’usine de Friguia pour transporter de l’hydrate avec son embarquement futur pour être exporté. Le démontage des rails de chemin de fer de Friguia au port autonome de Conakry anéantit tous les efforts de Rusal en ce qui concerne la réhabilitation de l’usine de Friguia», a-t-il souligné.

Poursuivant, le représentant de Rusal en Afrique explique que cette activité de démantèlement de rails équivaut à la cessation de la concession de l’usine d’alumine de Friguia au port autonome de Conakry.

«Sans ce port, l’usine ne peut pas exister. Nous avons su que ces travaux sont effectués par un sous-traitant de la société Bolloré. Donc, la société Bolloré, conformément à ses intérêts commerciaux, foule au pied les intérêts des travailleurs de l’usine de Friguia ; et à cause de ces actions les travailleurs de Friguia n’ont pas d’avenir. Malheureusement, la direction du port de Conakry est impliquée dans les intérêts particuliers d’une structure commerciale et reste sourde aux intérêts des travailleurs de Fria», a dénoncé M. Vassiliyev.rails_demantelés_rusal

La compagnie Rusal a porté cette situation à la connaissance du gouvernement de la Fédération de Russie.

«Nous n’avons pas d’autres moyens que de défendre nos intérêts et nos droits de propriétaire de l’usine aux tribunaux de la Guinée et aux tribunaux internationaux», a-t-il laissé entendre.

A cause des actions ‘‘illégales du collège syndical’’, depuis 3 ans les activités de l’usine de Friguia ont été arrêtées. La compagnie Rusal et le gouvernement avait trouvé un accord pour relancer les travaux.

Désormais, au regard de ce qui prévaut sur le chemin de fer, la société Rusal risque de revoir son programme d’investissement pour la relance de l’usine, une usine, comme on le sait, fait vivre une ville de plus de 120 mille habitants.

Avec cette situation, la compagnie Rusal pourrait arrêter la fourniture d’électricité, d’eau potable et toutes autres aides matérielles aux populations de cette ville située à 160 Km de Conakry, et dépendant exclusivement de l’usine Friguia.

Conakryinfos.com