kerrySelon le secrétaire d’État américain John Kerry, la Chine et la Russie consultent « très probablement » ses courriels. Le président Obama abordera cette question avec son homologue chinois lorsqu’il le recevra en septembre.

Interrogé sur la télévision américaine, le secrétaire d’État américain John Kerry a estimé que la Chine et la Russie devaient « très probablement » lire ses emails.

« La réponse est que c’est très probable. Ce n’est pas hors du domaine du possible et nous savons qu’ils ont attaqué un certain nombre d’intérêts américains au cours des derniers jours », a-t-il déclaré dans un entretien à la télévision CBS.

« J’écris bien entendu des choses en ayant cela à l’esprit », a-t-il ajouté. « Nous vivons malheureusement dans un monde où un certain nombre de pays, y compris les Chinois et les Russes, ont constamment été impliqués dans des attaques contre des intérêts américains, contre le gouvernement américain. »

Le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs expliqué que Washington avait « récemment soulevé cette question, de manière très, très ferme, dans notre dialogue avec les Chinois ». Ce problème devrait également être abordé de nouveau lors des « des discussions entre le président Obama et le président Xi quand ils se rencontreront en septembre » à la Maison blanche pour une visite d’État.

Une préoccupation majeure

« Nous sommes tombés d’accord pour commencer à nous doter d’un groupe de travail qui aille plus loin parce que c’est une immense préoccupation », a insisté John Kerry.

La question du piratage informatique est une source de tensions depuis longtemps entre les deux pays. Le dernier piratage massif connu aux États-Unis remonte au mois de juin, avec celui de données personnelles de quatre millions d’employés fédéraux. Plusieurs médias américains avaient accusé la Chine, mais Pékin avait dénoncé des allégations « irresponsables et sans fondement ».

Dans un contexte plus global, John Kerry s’est finalement alarmé d’un « cybermonde très compliqué et évoluant très rapidement ». « Des entreprises dépensent des milliards de dollars pour se protéger. Le gouvernement des États-Unis fait la même chose. (…) Nous essayons de créer un code de bonne conduite » international, a plaidé le secrétaire d’État. John Kerry s’est toutefois bien gardé d’évoquer l’ampleur du réseau d’espionnage électronique américain de la National Security Agency (NSA) aux États-Unis et à l’étranger.

Avec AFP