cellou maneahLe président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo a lancé sa campagne ce vendredi 11 septembre 2015, dans l’après-midi à Sanoyah dans la sous-préfecture de Maneah (Coyah).Sous une fine pluie, l’opposant, candidat pour la seconde fois à la magistrature suprême du pays, a tenu un discours « fleuve », dans lequel, il  a exposé les principaux axes de son Projet de Société.

Au cours de son meeting tenu devant des milliers de ses partisans, le Chef de file de l’Opposition,  a dépeint « hideusement » la gouvernance actuelle, incarnée par le président sortant, Alpha Condé qu’il appelle avec « dérision » le Petit Roi.

Pour cette présidentielle, Cellou Dalein Diallo, s’affirme en rassembleur : « L’origine, l’ethnie, le statut social n’ont jamais été pour moi des critères déterminants de jugement », a-t-il déclaré, à l’entame de son discours, citant l’écrivain français  Antoine De  Saint Exupery comme modèle :  » le plus noble métier de l’homme est le métier d’unir les hommes ».

A ses détracteurs qui l’accuse d’être ‘’leaders Peul’’, le président de l’UFDG les ramène aux faits, relevant une certaine contradiction dans ces accusations : « Mes adversaires politiques m’accusent de défendre la cause des peuls. En même temps, ils me reprochent d’avoir oublié le Foutah (…) ».  Pour l’Opposant, la Guinée, c’est la maison commune où chacun doit avoir sa place. Les régions doivent être traitées sur le même pied, de même que les citoyens ont droit à une égalité des chances, explique-t-il. « C’est ma conception de l’Etat et ma vision de notre société », a précisé M. Diallo.

En 2010, Cellou Dalein Diallo a perdu de justesse face à Alpha Condé au second tour. L’ancien Premier ministre est pourtant convaincu d’avoir gagné ces élections. « J’ai choisi d’accepter les résultats de 2010 alors que tout le monde sait qu’ils ont été volés », rappelle-il, avant de prévenir :

« Je n’accepterai plus qu’on vous (ses partisans) vole votre décision. Je n’accepterai plus que la nation se rendorme. Je n’accepterai pas que le petit roi qui a provoqué en 2010 le conflit ethnique puisse continuer de l’entretenir et de s’en servir pour se maintenir au pouvoir et faire oublier les espoirs que nous avions tous dans le nouveau processus démocratique que la Guinée pouvait prendre », a averti Cellou Dalein Diallo, ajoutant que le Petit Roi a vendu ces espoirs.

‘’Je vois ce petit roi distribuer des paquets de liquide’’

Poursuivant, l’ancien Premier Ministre élève le ton en fustigeant la dilapidation des ressources de l’Etat par le « Petit Roi » au cours des ses déplacements.  « Je vois ce petit roi distribuer des paquets de liquide lors de ses déplacements. Des paquets de billets qu’il distribue avec l’argent de la République  de la Guinée », s’insurge-t-il ajoutant que « ces sortes de cadeaux nous réduisent, nous Guinéens, à un statut de mendiants », lance-t-il, avant de s’interroger : « Voulons-nous d’un petit roi qui dilapide l’argent de la Guinée? » Non, répond-il, précisant que : « Notre dignité de citoyen ne s’achète pas », insistant sur   gabegie généralisée, imposée aux Guinéens depuis cinq ans.

‘’ La présidence n’est pas un centre d’accueil pour apprenti… »

« Lorsque l’on voit un gouvernement de 80 Ministres payés par l’Etat pour un peuple de 11 Millions d’habitants, c’est une gabegie généralisée, sur le dos des Guinéens. Qui pourrait avoir confiance dans une présidence dont le budget est 4 fois supérieur au budget de la Justice et de l’enseignement technique ? », se demande l’Opposant, répondant lui-même à la question : « Personne ne peut avoir confiance à ça », indique-t-il.

Pour Cellou Dalein « le petit roi doit le savoir maintenant : la présidence n’est pas un centre d’accueil pour apprenti », déclare-t-il dans un ton plein de dérision.

‘’Ne cédons pas à la propagande de ce petit roi…’’

S’exprimant sur le rendez-vous du 11 octobre, Cellou Dalein explique qu’il y a deux possibilités pour les guinéens : « soit nous laisserons la Guinée continuer à dériver dans l’injustice, l’insécurité, la gabegie et la pauvreté. Soit nous dessinons ensemble un autre Avenir pour la jeune et belle Guinée, fière et digne », laisse-t-il entendre appelant ses compatriotes de regarder la vérité en face et de ne pas céder à la  propagande d’un Petit Roi.

« Ne cédons pas à la propagande de ce petit roi. La vérité, c’est que le petit roi, en 2015, a gonflé le budget de sa Présidence. Ce budget représente 4 fois ceux de la justice et de l’enseignement technique réunis », a développé Cellou. « Est-ce la une vision pour les générations futures ? », s’interroge-t-il, soutenant que la vérité, c’est que le budget alloué à l’éducation était déjà l’un des plus faible de l’Afrique ( 12%  des dépenses de l’Etat).

‘’Je prends l’engagement d’investir dans la formation…’’

S’il est élu président, le président de l’UFDG promet d’inverser la donne. Cellou Dalein Diallo prend l’engagement d’investir dans l’enseignement primaire pour tous les enfants de la Guinée.

« Je prends l’engagement de doubler le nombre de places dans les écoles et donc de construire de nouveaux établissements. Je prends l’engagement d’investir dans la formation de nos professeurs et enseignants et de leur garantir un salaire à la hauteur de leur place dans la nation et de leur implication au service du peuple. Je prends l’engagement de donner les moyens pour réduire l’échec scolaire ; Je prends l’engagement de rétablir l’égalité des chances par les concours nationaux, Je prends enfin l’engagement auprès de notre jeunesse de créer un concours national pour l’entrée dans l’Armée », a promis le président de l’UFDG, précisant que ce seront les piliers de la réforme du système éducatif.

Cellou Président, il promet dès les premiers moments de sa présidence,  prendre des actions fortes pour créer un choc de confiance en direction de l’étranger,  entre les guinéens,  entre les guinéens et l’Etat.

‘’Le 11 octobre refusons qu’un petit roi continue de régner en Guinée..’’

Ces actions, note-t-il, porteront notamment sur une déclaration solennelle du respect de la constitution et  de l’état de droit, l’indépendance de la justice,  de la réforme de  l’Administration. Il a également promis de tout faire pour mettre en place un gouvernement d’unité nationale dès le lendemain du scrutin, demandant aux guinéens de refuser le 11 Octobre prochain, qu’un petit roi continue de régner en Guinée.

Africaguinée