Drapeau sur carte d'EuropeLa mission d’observateurs électoraux de l’Union européenne a commencé à se déployer en Guinée ce mardi, en vue de la présidentielle du 11 octobre. À terme, elle devrait compter 70 membres.

Arrivée cinq jours auparavant en Guinée, une équipe de 20 observateurs électoraux de l’Union Européenne, sur les 70 attendus, a été déployée ce mardi 15 septembre dans dix préfectures du pays : huit régions administratives plus les préfectures de Kissidougou en Guinée forestière et de Siguiri en Haute Guinée. Son objectif est « d’observer et d’analyser l’ensemble du processus électoral afin d’en réaliser une évaluation impartiale, neutre et objective », a précisé Mathieu Mérino, chef observateur adjoint de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne, MOE-UE.

Cette dernière comprend, en plus du chef adjoint, six analystes spécialisés dans les domaines juridique, électoral, politique, et ceux des médias et du traitement des données. « Les observateurs prendront contact avec l’ensemble des acteurs du processus électoral, poursuit Mathieu Mérino, notamment les démembrements de la Commission électorale nationale indépendante, les forces de sécurité, les candidats à l’élection présidentielle ou leurs représentants, les autorités publiques, la société civile, les médias ainsi que les observateurs nationaux et internationaux ».

Le revirement d’Apha Condé

La mission couvre l’ensemble du processus électoral et des préparatifs logistiques depuis la campagne jusqu’à la proclamation des résultats et éventuellement les contentieux électoraux. Dès son arrivée à Conakry, l’équipe d’observateurs a suivi une formation de quatre jours sur « les aspects logistiques propres à la mission et les aspects juridiques, politiques, électoraux et médiatiques propres à la Guinée ».

À noter que la MOE-UE est à sa troisième expérience en Guinée, après les élections présidentielle de 2010 et législatives de 2013. Le président Alpha Condé avait d’abord déclaré vouloir se passer de l’assistance internationale. Puis il était revenu sur sa position à la suite d’entretiens, en janvier dernier, avec des représentants des Nations unies et de l’Union européenne en marge des sommets économique de Davos et de l’Union Africaine d’Addis-Abeba.

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