alexander-laskaris-ambassadaeur-des-usa-en-guineeA la demande de l’opposition, représentée par l’UFDG et l’UFR, le Comité de suivi de l’application de l’Accord du 20 août s’est réuni dans la matinée de ce lundi, 05 octobre.

A l’occasion, le secrétaire général de l’UFDG, Aliou Condé, sur la base des griefs formulés à l’encontre de la CENI, a demandé un report du scrutin du 11 octobre, tout en respectant le cadre légal. Ces griefs sont axés sur des préoccupations liées au fichier électoral et la cartographie des bureaux de vote (reçu en retard) ; les cartes d’électeurs (retard dans la distribution, la mauvaise impression de certaines et la non vérification de la présence des mineurs) ; le choix des assesseurs ; la remontée des résultats ; la neutralité de l’administration ; l’augmentation ‘’incompréhensive’’ du nombre d’électeurs en Haute Guinée par rapport aux autres régions ; le déploiement de la logistique électorale à six jours du scrutin. Sans oublier des incidents liés aux affrontements en militants à Mamou, à Koundara et à Nzérékoré.

Du côté de la majorité présidentielle, on insiste à faire la part des choses.

Le représentant du RPG-AEC, Souleymane Traoré, a d’abord réitéré la volonté de la mouvance présidentielle à réussir une campagne et un scrutin paisible dans le souci de préserver la paix sociale.

Ensuite, M. Traoré a rappelé que les incidents de Koundara, Nzérékoré et Mamou, notamment, ont été provoqués par les militants de l’UFDG qui se sont pris à ceux du RPG-AEC, soulignant que nulle part dans le pays, les partisans du pouvoir ne se sont pris à ceux de quelconque autre candidat à la présidentielle.

En fin, s’agissant des griefs formulés pour demander un report du scrutin, M. Traoré a affirmé que l’opposition doit faire comme la majorité, en écrivant à la CENI pour avoir des réponses à ses préoccupations avant de faire toute demande.

Du côté des représentants de la communauté internationale présents à la rencontre (Ambassadeurs des Etats-Unis, de France et de l’UE), on estime que l’heure n’est plus au débat sur le fichier électoral, déclare le diplomate américain, mais à l’acheminent à temps du matériel électoral dans tout le pays.

Des préoccupations que l’autorité suprême du pays partage déjà à la classe politique et les partenaires du processus électoral. Au Ministre d’Etat, Ministre Secrétaire général de la présidence, co-président du cadre de dialogue politique, de rassurer que la présidence de la République suit de près l’acheminement à temps de la logistique électorale dans les circonscriptions.

Naby Youssouf Kiridi Bangoura a rappelé de passage qu’aucune décision concernant le report du scrutin ne peut être prise à la place de la CENI (institution indépendante). Il a instruit le comité de suivi de l’Accord politique du 20 août de formaliser toutes les remarques liées à la CENI dans une requête qui va lui être adressée ce jour même, afin de les prendre en compte.

Une demande sera également faite à la Cour constitutionnelle pour qu’elle s’implique à ce niveau du processus électoral, en demandant des explications à la CENI, dans le souci de la prendre en compte les préoccupations de tous les acteurs.

Autre question débattue est celle de la décision de la HAC (Haute Autorité de la Communication) relative à la gestion communicationnelle de la période d’attente des résultats provisoires. Après échange, demande sera incessamment faite à la HAC d’expliciter sa décision, sachant qu’aucune restriction à la liberté d’expression ne doit être faite et qu’un silence total durant la période d’attente des résultats provisoires laissera libre cours aux rumeurs.

Cheick Diallo