calb20115a_jpgThierno Arabiou Diallo est un militant fieffé de l’UFDG. Le jeudi, malgré l’opposition de son épouse, il est sorti accueillir le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo. Il est allé jusqu’au palais du peuple et est rentré tard. Sa femme et ses amis se sont inquiétés pour lui quand ils ont appris qu’il y a eu des violences à la ‘’Casse’’ au niveau de Madina. Mais heureusement, il est revenu sain et sauf.

Le lendemain, vendredi, Thierno Arabiou sort tôt le matin pour aller acheter des fournitures scolaires pour ses petits frères qui sont au village et son épouse. C’est quand il est arrivé au rond-point de Tombolia, dans la commune de Matoto, qu’il est tombé sur des éléments surchauffés qui bastonnent les passants, incendient leurs engins.

« Je ne les ai pas vus à temps, puisque c’était un virage. Sinon je me serai retourné », dit-il avant d’expliquer ses mésaventures : « Ils ont pris mon casque pour me taper avec. Certains se sont emparés de la moto, pendant que d’autres ont mis les mains dans mes poches. Ils ont pris l’argent, environ trois cent mille, le téléphone Tecno H5.»

Parmi un groupe de méchants, il y a toujours des personnes gentilles. Thierno Arabiou a eu l’heureuse chance de tomber sur ce genre de groupe. Des personnes ont accepté de subir les coups à sa place et l’ont sauvé.

« Ils m’ont envoyé dans une cour où un vieux a dit que s’ils ne me tuent pas de me faire sortir de là. C’est ainsi qu’ils m’ont envoyé dans une autre cour. Quand les jeunes venaient à ma recherche, ceux qui m’ont fait fuir leur disaient que je suis devant. Quand il y a eu peu de calme, ils m’ont fait sortir en me faisant escorter par trois gros gaillards qui m’ont fait porter une casquette estampillée RPG Arc-en-ciel. Ils ont écrit leurs numéros de téléphone sur un papier et m’ont dit d’appeler le soir voir si c’est calme afin de venir récupérer ma moto », explique-t-il.

Effectivement, le soir il se rend à Tombolia et reprend sa moto.

M. Condé, l’un des sauveurs de Thierno Arabiou est le président des Koniankés du quartier. Il dénonce les violences : « Moi qui suis là, Alpha Condé ne sait même pas si j’existe. Lui aussi, Cellou ne sait pas s’il existe. Alors si on s’entretue c’est nous les populations qui allons perdre

BAH Alhassane

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