avionUn avion civil russe s’est écrasé dans la péninsule du Sinaï peu après son décollage de la cité balnéaire de Charm el-Cheikh. A son bord se trouvaient 224 personnes dont sept membres d’équipage. Les secours ont commencé à évacuer les corps de la carlingue, coupées en deux. Une boîte noire a été localisée, selon Reuters. En Russie, une enquête a été ouverte à l’encontre de la compagnie Kogalymavia. L’hypothèse d’un tir de missile est pour l’instant exclue. Le pilote aurait fait part de problèmes techniques à la tour de contrôle avant de perdre la liaison.

Un nouveau drame de l’aviation est survenu ce samedi 31 octobre. Un avion de ligne s’est écrasé dans la zone montagneuse d’al-Hassana, dans le centre de la péninsule du Sinaï. Le charter russe avait décollé de Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge, à 3h51 (TU). Il partait pour Saint-Petersbourg. A son bord voyageaient 224 personnes, dont dix-sept enfants et sept membres d’équipage.

L’information a été confirmée par le bureau du Premier ministre qui s’est immédiatement rendu sur place, précise notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti. Le contact radar du vol 7K 9268 avec les autorités de contrôles aériennes avait été perdu 23 minutes après le départ, a précisé Sergueï Isvolski, porte-parole de l’aviation civile russe, cité par l’agence Interfax. Il naviguait à 9500 mètres d’altitude. L’appareil immatriculé KGL-9268, est un Airbus A321 de la compagnie Kogalymavia/Metrojet, dont le siège se situe dans l’ouest de la Sibérie.

Selon des sources de l’aéroport du Caire, le pilote aurait fait part à la tour de contrôle de problèmes techniques de réacteurs. Selon des sources officieuses, le pilote aurait tenté un atterrissage d’urgence à l’aéroport d’al-Arich situé à une soixantaine de kilomètres au nord du lieu du crash.

Ouverture d’une enquête en Russie    

Les débris de l’avion ont été localisés, il serait complètement détruit, selon les informations des services de sécurité, qui ont bouclé le site du crash. Selon le journal égyptien Al-Ahram, l’Etat d’urgence a été déclaré par le département médical du nord du Sinaï. Le Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a formé une cellule de crise avec les ministères et les autorités concernées.

Les secours – une cinquantaine d’ambulances – sont arrivés sur place et procèdent à l’évacuation des victimes. Le bilan n’est pas encore fermement établi, d’autant plus que, selon un membre des services de secours arrivé sur les lieux et cité par l’agence Reuters, des cris ont été entendus dans les décombres de l’appareil.

En Russie, selon l’agence Tass, un centre pour aider les proches des passagers a été mis en place à l’aéroport Pulkovo de Saint-Petersbourg où l’avion devait arriver. Le chef de l’Etat Vladimir Poutine a ordonné à son ministère des Situations d’urgence l’envoi de services de secours russes sur les lieux du crash. Dans le même temps, le comité russe d’investigation a ouvert une enquête à l’encontre de la compagnie aérienne Kogalymavia pour « violation des règles de vol avec préméditation » après l’accident d’avion survenu dans le Sinaï, rapportent les agences de presse russes.

La ville égyptienne de Charm el-Cheikh n’en est pas à sa première tragédie aérienne. Il y a onze ans, le 3 janvier 2004, un Boeing de la compagnie Flash Airlines s’est abîmé en mer juste après le décollage. Les 148 occupants sont morts et parmi eux, 134 Français tués.

RFI