media_xll_8258093La commission d’éthique de la FIFA a tranché: Sepp Blatter et Michel Platini sont suspendus 8 ans de toute activité liée au football.

Joseph Blatter, président de la Fifa depuis 1998, et Michel Platini, président de l’UEFA depuis 2007, ont été suspendus 8 ans de toute activité liée au football, a indiqué lundi la justice interne de la Fifa dans son verdict pour l’affaire du paiement controversé de 1,8 million d’euros liant les deux dirigeants.

Les deux hommes, jusqu’ici les plus puissants de la planète football, peuvent faire appel devant la Fifa, puis devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Mais le calendrier des recours risque d’empêcher Platini de se présenter à la présidence de la Fifa le 26 février.

Amendes
La justice interne de la Fifa estime que les deux hommes ont « abusé » de leur position. Platini écope par ailleurs d’une amende de 80.000 francs suisses (74.000 euros) plus élevée que Blatter, 50.000 francs suisses (46.295 euros).

L’ex-triple Ballon d’Or, 60 ans, pourrait saisir le TAS directement, mais il lui faudrait pour cela l’accord de la Fifa, ce qui paraît peu probable, selon des sources proches de l’instance du foot mondial.

Le versement controversé
Au coeur du dossier, il y a le versement contesté de 1,8 million d’euros en 2011 par Blatter à Platini, sans contrat écrit, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Les deux hommes étaient pour cela déjà suspendus provisoirement jusqu’au 5 janvier, en attendant le jugement sur le fond ce lundi.

Les conséquences de ce jugement de la justice interne de la Fifa sont plus lourdes pour le Français que pour le Suisse. Ce dernier, 79 ans, n’aspirait qu’à présider son instance jusqu’à l’élection de son successeur, puis passer la main à cette date, contraint et forcé par l’accumulation des scandales autour de son instance.

Une page de 40 ans se tourne
Avec ce verdict, c’est une page de 40 ans d’histoire de la Fifa qui se tourne. Blatter y était entré en 1975 avant d’en gravir les échelons pour accéder au sommet depuis 17 ans.

Réélu pour un 5e mandat le 29 mai, il avait annoncé le 2 juin sa démission future avec prise d’effet le 26 février. La pression était devenue trop forte en raison des enquêtes des justices suisse et américaine sur fond de corruption présumée à grande échelle autour de son instance.