Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que trouver un logement  dans la zone de  Conakry est devenu un véritable calvaire. Pour se s’enquérir de la réalité, il faut être confronté au problème dans la capitale Conakry.

demoElhadj Ibrahima Bah, père de famille en retraite parmi tant d’autres, a été victime des événements de Kaporo rails. Depuis, il n’arrive à pas à recaser  ses enfants comme il le souhaite. Il témoigne de la profonde détresse qui le traine depuis novembre2006. ‘’ J’ai perdu l’unique maison que j’ai construite durant mes 15 ans de service et, aujourd’hui,  je n’ai plus la force pour me trouver un autre local. Même où  passer la nuit avec ma femme, mes 5 enfants  et mon neveu. J’ai vraiment tenté de me trouver un bâtiment de trois chambres et un salon, mais c’est extrêmement  cher. J’ai deux grandes filles qui ont l’âges de se marier et je suis logé dans une chambre. C’est difficile de bien s’occuper de ses enfants dans pareille condition », a-t-il confié.

Cet autre homme n’a accepté de témoigner que sous anonymat, jusqu’à présent, il n’a pas aussi trouvé un logement. Marié à peine de six mois, cet homme peine jusqu’à présent pour se trouver même une chambre. « Avant que je me marie,  j’ai dit à mes parents d’attendre jusqu’à ce que je trouve une chambre. Je partage une chambre avec un ami. Après  six mois, je continue de partager cette chambre avec mon ami par faute de trouver un autre une chambre.

 Ma femme est chez ma grande sœur. J’ai cherché un logement fatigué. Pire, on ne me fait qu’ arnaquer. Chaque fois, des gens viennent me voir pour demander de les donner 10 mille ou 15 mille francs guinéens qu’ils sont en train de chercher  un local pour moi mais en vain.»

Mohamed Bah, loge à Dar-es-salam2, dans une chambre et comme les précédents, il se lamente d’être mal logé. « Je suis logé vraiment dans une cellule. J’ai des difficultés pour  dormir à cause de la chaleur. Pire, on me fait  paier 120 mille par mois mais ce n’est pas ça qui me dérange. Ce qui me dérange de plus, ce sont les mauvaises conditions. Malgré tout ça, mon concessionnaire exige que je le paie le 1er  si non, de libérer sa maison. Comme le problème de logement est difficile, on est obligé de suivre ces  pressions », a-t-il rappelé.

 Fatou Kanté, concessionnaire, a aussi des locateurs.« Les gens viennent s’ils trouvent qu’il y’a de la place, ils prennent. Ils  y’a aussi  des gens qui viennent  vous trouver en chantier et s’engager d’achever pour occuper après. D’autres par contre, ils attendent que le concessionnaire finisse  pour venir y  loger. Les prix ne sont pas fixes, ils sont à discuter et sont sanctionnés par un papier engageant les deux partis. Quand ils viennent pour loger chez vous,  pas de problème au début. C’est après quelques mois ou années, qu’ils vont souvent vous créer des problèmes. Chez  moi, il y’a d’ailleurs une clôture qui me sépare  de mes locateurs mais malgré tout ça, ils me compliquent la vie. Le dernier locateur que j’ai vidé est un marié mais il a renvoyé sa femme sans que je le sache. J’ai su le jour où une famille voisine est venue s’attaquer à sa porte sous prétexte qu’il a enceinté leur fille.  D’autres par contre refuser parfois de payer en doublant les mois .Ce sont des problèmes qu’ont géré souvent. Ma famille ne peut pas occuper toutes mes maisons. C’est pourquoi, je loge les personnes. Chez moi,  si j’ai besoin de mon bâtiment, je  donne un préavis de trois mois à mon locateur sans toucher un franc avec lui. Evidement, après ou avant les trois mois, il doit sans discussion libérer ma maison. Il y’a certains autres locateurs qui gardent la sourde oreille, dans ce cas, je demande l’intervention du chef de secteur qui remontera l’information s’il ne trouve pas solution à son niveau», dit-elle.

C’est pour dire que  dans la quête de  logement, les locateurs continuent d’être à la merci des concessionnaires sous l’indifférence de l’Etat. Pis,  avec les campagnes de déguerpissements des chaussées et les domaines de l’Etat engagées par le pouvoir actuel, l’absence d’une vraie politique de construction des foyers sociaux, la majeure partie des citoyens estime que le gouvernement ne fera qu’empirer la situation de milliers autres Guinéens.

C’est justement, en répondant à ces allégations que le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Lousseny CAMARA a tenu informer tout récemment qu’il a signé deux conventions avec des grandes entreprises étrangères pour les constructions  logements sociaux.  « Une entreprise est prête à financer la construction de plus de 10.000 logements sociaux dans un cadre de vie viable et décente », a-t-il fait savoir enfin.

     Souadou  Diallo