Gadiri-OGDH zA l’occasion de la troisième journée du forum Ouest africain tenu hier, vendredi, 5 juillet,  à Conakry , Abdoul Gadiri, le président de  l’Organisation guinéenne de défense de droits de l’homme et du citoyen (OGDH)  a échangé avec les journalistes sur le thème  ‘’ Comment les medias peuvent-ils améliorer leur contribution à la construction démocratique, la gouvernance et le développement ? ‘’.

Etant le facilitateur,  Monsieur Abdoul Gadiri Diallo, a rappelé que dans un pays qui se veut démocratique et qui veut justement créer les conditions d’un développement  harmonieux, la presse et le système judiciaire sont au centre. «Aussi longtemps qu’on n’aura pas crée les conditions d’un épanouissement de la presse, on n’aura pas créé les conditions pour favoriser l’accès à l’information. C’est en ça que la presse est importante. »

Parlant de l’apport de la presse dans le développement durable, il a fait savoir que tous les aspects qui portent sur la démocratie, la bonne gouvernance que la transparence dans gestion des ressources nationales devraient intéresser la presse. C’est pourquoi d’ailleurs, sa présentation s’est portée sur le rôle que pourrait jouer  dans la démocratie, la gouvernance et le développement. « La presse constitue l’agent de veille, le ‘’chien’’ de garde pour essayer de moraliser la société et créer les conditions d’équilibre entre les représentants et les représentés. C’est-à-dire en rendant régulièrement compte des questions  essentielles de la gestion de la cité », a-t-il expliqué.

Faisant une rétrospective sur l’évolution de la presse,  Monsieur a estimé qu’ aujourd’hui, la presse guinéenne comparée à ce que nous avons connu par le passé, s’est beaucoup multiplié avec la multiplicité des radios et de journaux. « La grande interrogation est de savoir si en matière d’esthétique,  de déontologie et de professionnalisme, on tient toujours la barre. C’est là, le défi qui nous interpelle en tant qu’homme de médias. C’est de faire en sorte que nous maintenions la barre haute et que nous ne versions pas dans la corruption, dans la manipulation, dans l’ethnocentrisme et dans les positions partisanes », a dit craindre le président de l’OGDH.

Parlant de l’indépendance des journalistes,  le facilitateur a confié que l’indépendance, c’est dans la tête. « Si vous voulu être indépendant, vous pouvez le faire. C’est-à-dire, c’est un choix. L’indépendance suppose que vous vous mettez à l’abri de toutes les tentations et vous refusez de répondre aux sirènes. Quelque part,  si on veut créer les conditions de son indépendance. Si on veut créer les conditions de son indépendance, on doit pouvoir parler haut et fort sans regarder ni à gauche ni à droite », a-t-il conclu.

Souadou Diallo