justice Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur de la Justice (PARJU) 2015-2017, le Garde des Sceaux, Cheick Sako entend doter la Guinée d’une Administration Pénitentiaire forte. Pour ce faire, on note la présence appuyée d’une équipe composée d’experts judiciaires et pénitentiaires depuis près d’un mois dans toutes les maisons d’arrêt du pays afin de procéder à une série de recensements des agents pénitentiaires.

Après avoir procédé au recensement des agents de l’intérieur du pays, le Ministre d’Etat à la Justice, Cheick Sako en compagnie de l’équipe d’experts judiciaires et pénitentiaires, mais aussi de la responsable de projet du PARJU à l’Union Européenne,  étaient hier mardi à la maison d’arrêt de Conakry pour la finalisation de ce processus de recensement qui devra aboutir à la remise d’une liste nominative du personnel pénitentiaire comportant des données professionnelles, personnelles et administratives.

Déjà, l’équipe d’experts a fait le tour de 32 centres pénitentiaires sur 33 et les premiers résultats du travail abattu sont consignés dans un tableau illustratif et seront analysés dans un rapport à l’issue de ce dernier recensement qui commence aujourd’hui avec les agents pénitentiaires de la maison d’arrêt de Conakry.

Sous une fine pluie, le ton ferme et direct, le Ministre d’Etat Cheick Sako, a tout d’abord expliqué que ce recensement permettra de connaitre le nombre réel d’agents pénitenciers dans les différentes prisons de Guinée ; avant de mettre un accent sur les deux projets de décrets qu’il a déjà soumis en Conseil de Ministres pour validation. Poursuivant, il dira que face au nombre élevé d’agents pénitenciers qui semble se dégager, il sera question à l’issue du recensement de procéder à un réaménagement des effectifs en vue de rester dans les objectifs du PARJU. Toutefois, ceux qui resteront bénéficieront d’un nouveau statut dans le cadre de la réforme de la justice voulu par le Président Alpha Condé.

Pour rappel, le Programme d’Appui à la Réforme du secteur de la Justice, financé à hauteur de 20 millions d’euros par l’Union Européenne, appuie les efforts du Gouvernement en matière de promotion des principes démocratiques et de respect des droits humains, en particulier dans le domaine de la justice et de la lutte contre l’impunité en République de Guinée. C’est un programme qui permettra entre autres, l’accès à un service public de justice de qualité et une réforme du système pénitentiaire. C’est pourquoi, Pratima Frantzen, responsable projet du PARJU dira qu’il est très important de procéder à ce recensement qui va doter les agents d’un statut qui correspond à leur compétence, avant de parler de la réhabilitation d’une dizaine de prisons et de la réinsertion socioprofessionnelle des détenus.            La Cellule de Communication du Gouvernement