albinosEn Guinée comme dans la plus-part  des pays africains, les albinos mènent une vie difficile.

Ayant une peau très fragile et différente de celle des noirs, les albinos de Guinée sont souvent victimes de mépris et rejet dans le lieu où ils vivent. A l’image de Babagalé Bah, albinos , beaucoup parmi eux se trouvent dans la désolation.

Agé de 27 ans, marié et père de trois enfants noirs tous noirs, Babagalé Bah, de grand-père maternel albinos, confie qu’il n’a pas eu la chance d’aller à l’école, ni apprendre aussi un métier à cause de la pauvreté de ses parents mais, il dit avoir étudié le coran.

Parlant des rapports que les albinos entretiennent de façon générale avec les gens qui ne sont pas de leur couleur, Babagalé souligne que certains ne veulent pas qu’ils s’approchent d’eux à cause de leur peau. D’autres par contre, viennent les approcher, leurs faire des cadeaux et même les caresser.

 Il y a un autre groupe même pour nous donner l’argent souligne-ils,  préfèrent jeter sur nous ou remettre à une autre personne pour nous donner. C’est pour montrer qu’ils ne veulent aucun contact avec nous.

A l’en croire toujours, il précise que: « si vous nous voyez assis, passer la journée sous le soleil, c’est à cause de la pauvreté.  Vous savez, notre peau ne supporte pas du tout les difficultés. Mais quoi faire ? Pendant la journée, nous n’avons pas les mêmes capacités de vision que les noirs. Elles deviennent floues. La nuit, nous avons vraiment une vision très claire. Notre grand malheur est causé par le soleil.  Pis, si on se blesse par malheur,   la blessure se guérit très difficilement ».

Poursuivant, il ajoute qu’aujourd’hui, il est sans situation. « Je suis sans abris. Je passe la nuit dans un bar café. Ma femme passe la nuit à 36 .Nous avons des difficultés, je ne peux pas me rendre là-bas tous les jours.  Notre seule issue pour le moment est de mendier. Nous arrivons à nous en sortir  un peu. Nous gagnons plus les jeudis, vendredis et les dimanches».

Mais que cela ne tienne, comme c’est la peau seulement qui est blanche, pas autres malaises, « nous remercions le bon Dieu et souhaitons plus d’aide de la part de l’autorité et les personnes de bonne volonté pour nous aider à quitter sous ce soleil », a sollicité Bagalé.

 Mouctar  Diallo