ignaceUne bande de filous qui ne manquent pas de culot veut berner l’administration de l’hôpital Ignace deen et gruger le Directeur Général Docteur Awada Mohamed.

Jadis, le Corps médical était respecté, admiré de tous. Aujourd’hui, depuis l’épidémie d’Ebola, il se retrouve au banc des accusés. Seulement, le candide qui visite le monde de la santé trouve un paysage analogue à ce qu’était la planète enseignante. Voilà une dizaine d’années : des professionnels globalement performants et compétents, mais dramatiquement cloisonnés et renvoyés à eux- mêmes faute d’instruments d’évaluation satisfaisants ; des individualistes qui souffrent de leur solitude, tout en l’entretenant farouchement et qui simultanément dénoncent  et sollicitent l’Etat ; des personnels moraux parfois héroïques, mais traumatisés d’avoir annoncé la lune, et de l’avoir pas atteinte ; bref d’honnêtes gens qui ne savent à qui ni comment communiquer leurs doutes et entretiennent de ce fait, un rapport ambigu avec les medias. Le parallèle s’arrête là quand un élément est spécifique à la médecine : elle est aussi en business avec des rendements et des objectifs : c’est  ainsi, c’est inévitable.

L’ORGANISATION DES SERVICES GUINEENS

A l’instar de la France, les services guinéens de la santé ont une organisation quasi féodale. Or, Le Directeur de l’hôpital Ignace deen par exemple, manque de pouvoir par rapport à son collègue Américain. Voilà que les mêmes médecins se plaignent de l’administration, alors que ce sont les mêmes médecins qui contrôlent leurs lits. Mieux, si aux Etats – Unis, l’urgence est considérée comme une spécialité noble, ce n’est pas encore le cas en Guinée avec des externes inexpérimentés parfois. Si en 1992, les médecins pouvaient recevoir 165 000 dollars Américains, ce qui croit encore aujourd’hui, ce n’est pas le cas pour le médecin français ou guinéen en particulier. Mais leur image sociale n’est pas tellement fiable en Guinée.

A PREMIERE VUE, UNE PROFESSION SOUDEE

Perçue de l’extérieur comme une confrérie soudée (au moins  par le silence), les médecins ne s’aiment pas

Pourquoi ?

Dans plusieurs rapports, on dénombre des dépenses inutiles, contestant le pourcentage élevé des interventions chirurgicales par exemple, et déplorant le qualificatif de « petits délinquants » collés à ses honorables Docteurs ou Professeurs. Et souvent le plus petit commun dénominateur fait défaut. Les médecins ne s’aiment pas parce que l’écart est trop grand, entre le caractère foncièrement individuel de leur pratique et la nébuleuse d’une population médicale à la fois nombreuse et émiettée. Pour mesurer cet émiettement, il ne suffit pas d’une sociologie sommaire, d’un découpage par grosses catégories. Il faut affiner, hospitaliers, conseillers de laboratoire ; il faut prendre la mesure des rivalités entre chercheurs,  et ceux de la concurrence commerciale et des querelles de territoire.

Ça c’est de l’Escroc, Messieurs et Dames ! Pas de minables arnaqueurs, de pauvres vieux ou de petits commerçants naïfs, non c’est du sérieux. Depuis 8 mois, des filous particulièrement ingénieux ont ratissé 3 milliards de francs guinéens, parlant de «  falsification de la  signature du Directeur Général ».  Juste avant, les mêmes individus dont nous évoquerons les noms plus tard étaient les coutumiers des faits. La Banque centrale était là où étaient  domiciliés les comptes de l’hôpital Ignace deen. Le bordereau reçu avait toute l’apparence, selon les sources dignes de foi, d’un vrai : il contenait le numéro exact du compte  BCRG et y figurait en prime, la rassurante « fausse signature du Directeur Général ». Comment peut- on remettre de l’argent de l’hôpital Ignace deen sans obtenir l’aval du Directeur Général ? Enivrés par leur succès, « les petits génies », peut- être se fondant sur le cas récent du Trésor de 13 Milliards de francs guinéens ont continué à tympaniser  l’opinion nationale sur les antennes. Hélas de radio en radio, de simagrées en  gémissements, rien à faire pour coincer les escrocs. Qui n’ont pas toujours  remis le couvert ! L’un d’eux s’est débrouillé pour obtenir les numéros du palais de Sékoutouéya. L’autre, sur un ton indigné, téléphone aux services comptables de la Présidence de la République et tente de jeter le discrédit sur le Directeur Général de l’hôpital Ignace deen, qui aurait fui en France avec ses enfants. Or, Docteur Awada était en mission sanitaire  expresse à l’étranger. Depuis 8 mois, le virement et le retrait  à la Banque centrale sont bloqués. Et grâce aux similitudes des modes opératoires, il faut qu’une enquête soit lancée pour qu’on détecte que cette bande est au sein de la boite. Un préjudice total d’environ trois 3 Milliards de francs guinéens. « La réussite » des arnaqueurs a été de mettre au grand jour plusieurs failles stupides des systèmes de sécurité, malgré la présence d’un Directeur Général Adjoint, pas toujours au même pôle que le Directeur Général, d’un Directeur Administratif et Financier ( Daf ), de deux comptables, Messieurs Youssouf Coumbassa et Grovogui, de deux Dames dont l’une serait à l’étranger pour cause d’évacuation sanitaire dit-on. Plus grave, le Directeur Général parait « ne pas avoir été informé régulièrement du délit de falsification ou d’initié, de signature sur un bordereau de 3 Milliards de francs guinéens. Autant d’indices graves et concordants faisant présumer que sous l’apparente régularité de falsification de signature se dissimule en réalité une action concertée en vue d’acculer le Directeur Général de « malversations financières ».

A SUIVRE

Don de Dieu AGossou , pour conakryplanete.info