madina venteDans moins deux semaines ; les fidèles musulmans guinéens vont célébrer la fête d’Aīd al-Kabīr dans une  situation difficile. Habits, bétails, denrées de premières nécessités et autres articles divers ne sont pas à la portée de la majeure partie des guinéens.

Dans le souci de trouver quelques choses pour célébrer cette fête, des pères  et mères de familles ont convergé dans les différents marchés. Le constat est alarment.

Rencontré au marché de bétails de Yembeya, dans la commune de Ratoma, Ehadj Ibrahima Diallo, professeur n’a pas manqué d’expliquer son désespoir. « C’est  un moment de crise très pénible face à cette montée exorbitant des prix d bétails. Par exemple, un mouton se négocie entre 700mille à 1500mille de   nos francs.  Le pire, Ils n’acceptent même pas qu’on discute le prix. Je tenais à sacrifier un mouton mais ce qu’on me demande dépasse mon salaire », a-t-il noté.

 Bintou Camara, est juriste et mère de deux enfants. Un tour dans le marché de Kapora rail, lui fait changer d’avis. « Je suis venus pour trouver d’habits de fête pour mes enfants et mon mari qui est en retraite.  Pour  trouver le complet d’un enfant de six ans, on me  demande 75mille et pour le grand, âgé de 13 ans, je devrais donner 150 mille GNF.  Je préfère trouver les habilles de fête pour mes enfants et laisse mon mari  », décide-t-il.

Se défend, Aliou  Sow, vendeur de moutons soutient qu’il y a eu une augmentation de 20% du taux de TVA par l’Etat, qui s’applique à nos frais de dédouanement qui sont devenus chers. « Nous sommes obligés de vendre cher. La faute incombe à l’Etat. Ceux qui parlent de cherté doivent se renseigner.  On ne veut pas fatiguer nos parents mais si l’Etat nous taxe mal, quoi faire», interroge-t-il.

Compte tenu de ces réalités,  les guinéens, sans risque de se tromper, célébrons  la fête  Tabaski dans des conditions pénibles.

In Le Contnent