excissionLe mariage précoce est un fait réel qui date des siècles, et les jeunes filles de moyen de 14 à 17 ans sont les principales victimes de ce phénomène. Le taux de prévalence du mariage précoce en Guinée est l’un des plus élevés en Afrique ouest,  plus de 60%.

 Cette pratique peut être considérée comme une violence contre la femme, dans la mesure où la jeune fille est forcée à se marier et souvent privée  d’éducation.

Selon Binta Nabé, présidente de l’ONG mères et  enfants, la Guinée est parmi les pays les plus touché de ce phénomène. « Nous sommes à soixante-dix pour cent de taux de prévalence du mariage précoce. Aucune communauté n’est exemptée qu’elle soit musulmane ou chrétienne, de la Forêt, de la haute et de la moyenne Guinée, le mariage précoce est un fait réel. Les taux  de mortalité maternelle et l’excision  sont élevés  dans ce pays. Ce n’est pas un bon exemple. Une fille de treize ans qui se marie ce n’est pas facile qu’elle développe une grossesse et qu’elle s’en sorte indemne», soutient-elle.

La lutte contre le mariage précoce

Elle se repose sur  l’éradication de plusieurs causes, dont le principal est la pauvreté qui pousse les parents à mettre leurs filles sous la tutelle d’un mari cherchant à sécuriser son avenir.

Pour d’autres parents, à un certain âge la jeune fille devient un fardeau dont le mariage est nécessaire pour la suivie de la famille.

La religion peut être un facteur qui influence le choix des parents. Pour El hadj Mamadou Aliou , l’imam de la mosquée de Ratoma, « l’islam approuve le mariage précoce si une fille à l’âge de sa puberté , même à 14ans ,elle doit être auprès d’un homme pour éviter qu’elle fasse des choses que Dieu interdit, est une recommandation de l’Islam », note-t-il.

Il faut souligner que le mariage précoce avec violence psychologique ou physique, serait devenu un phénomène marginal qui se rencontre davantage en milieu rural qu’en milieu urbain.

Une femme qui souhaite échapper à un mariage précoce ne porte généralement pas plainte car, en Guinée, ce problème doit se régler en famille. Elle ne trouvera pas protection auprès des autorités mais auprès de membres de sa famille, généralement du côté maternel.

C’est pourquoi en dépit de toutes les campagnes de sensibilisations organisées, le fait  persiste et prive la jeune guinéenne la liberté de choisir son mari.

Alia Camara