cheikAu cours de cet entretien que l’honorable Cheik Traoré président du parti Mouvement pour la République (MPR) et chargé de stratégie au sein de la Coordination des partis alliés à la mouvance ( COPAM) a bien voulu accorder à notre rédaction, nous sommes revenus sur notamment les raisons de la création de cette nouvelle Coordination et certains sujets qui dominent l’actualité. Lisez !

Conakryplanete : Bonjour Honorable: c’est quoi la COPAM ?
Honorable Cheik Traoré: Oui, Bonjour : la Coordination des partis alliés à la mouvance (COPAM), est une plateforme de dialogue et de concertation inclusive et permanente mis en place avec le RPG Arc-en-ciel en vue de déterminer une vision commune sur chaque actualité et activité sociopolitique. La mission principale de cette organisation est d’accompagner sans faille sur le double terrain politique et administratif, le Professeur Alpha CONDÉ. Pour réussir, nous avons nos antennes dans tout le pays. Pour l’implantation, les membres ayant une représentation dans une zone, représente automatiquement l’antenne régionale de la COPAM.
Pourquoi c’est maintenant que vous créez cette Coordination ?
Je rappelle que la COPAM est un ensemble de partis politiques qui ont soutenu le Président e la République, le professeur Alpha Condé depuis 2010. Certains avant dans son combat pour l’accession à la souveraineté. Mais ces alliances ont été créées à des moments donnés pour servir uniquement à des questions électorales. Après cette période, généralement, les efforts s’émoussés .C’est de la que nous avons dit qu’il est important qu’après avoir été à des moments différents, témoin des efforts qu’on été faits pour avoir était acteur de manière différente soit à l’élection ou à la réélection du Président Alpha Condé, de mettre cette énergie de nos compétences en action pour nous permettre de l’accompagner dans ses nobles missions de développement à travers son projet de société. Cela, c’est à compter de maintenant jusqu’à la fin de son mandat. D’où l’objectif principal de note Coordination qui est d’être au coté du RPG-Arc-en-ciel, du gouvernement pour booster et accompagner leurs actions tant dans le domaine politique, social et économique. Nous sommes une soixantaine de partis membres de COPAM.
Nous pensons que nous jouons un rôle de complémentarité avec le RPG-Arc-en-cil. Nous voulons également servir de partenaire privilégié du gouvernement pour donner certaines visibilités aux actions qui sont en train d’être menées. Tous ce qui est entrain d’être mené n’est pas mauvais. Mais nous pensons qu’il y a une mauvaise restitution ou peu de restitution. Le peu qui est fait aussi n’est pas bien fait. Nous pensons que nous pouvons servir entre autres cela.
Quel rapport entretenez-vous avec les autres mouvements de soutien voire le RPG-Arc-en-ciel ?
Avec le RPG-Arc-en ciel, nous avons déjà une très bonne relation. Pour preuve, dans le cadre de la reprise du dialogue politique, où mouvance et opposition, ont chacune cinq représentants, on a eu le privilège que le RPG-Arc-en ciel, nous ait accordé deux places sur ses cinq. Cela preuve que nous avons une même identité de vue et un certain crédit qu’il donne à notre démarche.
Quant aux autres mouvements de soutien, nous pensons que c‘est un travail de complémentarité .Que ça soit au sein de l’opposition ou de la mouvance, l’opposition est pluriel comme la mouvance aussi. Chacune pense selon les identités de vue des membres qu’ils ont une action particulière à jouer. Le terrain est grand. Le travail qui a abattu est grand. Il n’y a pas de compétition mais la complémentarité.
A quoi peut-on attendre de votre nouvelle structure ?
Les dates des élections communales et urbaines sont fixées. C’est de se mettre au service du RPG-Arc-en ciel pour que nous soyons avec eux sur toutes les listes de candidatures pour pouvoir dénicher les ressources humaines importantes, les leaders d’opinions dans les quartiers, districts autres circonscriptions électorales. Et, certainement, nous formerons une candidature unique avec les listes de la majorité. C’est important de rester cette union. Parce que cette fois, la candidature n’est pas seulement à l’apanage des partis politiques. A ce niveau, la loi dispose qu’un citoyen simple peut se porter candidat en dehors des partis politiques. Il a trente-huit communes urbaines et 304 communes rurales. Le chantier est grand et le travail immense. Nous allons nous repartir les tâches et allez sur le terrain pour que nous puissions avoir la majorité requise.
Le mandat doit prendre fin en 220 .Quel sera l’avenir de votre Coordination et soutiendriez-vous une éventuelle modification de la Constitution ?
Vous savez en politique, il n’ya pas de valeur absolue. Aujourd’hui, nous parlons des communales, demain, nous parlerons des élections locales si les textes de lois sont mis à jour. Après demain, de législative. Nous sommes à quatre ans et quelques mois de 2020. On ne résout pas un problème qui n’est pas encore posé. Avant le RPG, il y’avait le PUP. Quand ce dernier est parti, le paysage politique s’est redessiné avec l’arrivée du CNDD.C’est après tout que le RG-Arc-en ciel s’est imposé aujourd’hui.
C’est pourquoi, j’aime toujours définir la politique comme le bilan en comptabilité. Chaque fois que vous faites une nouvelle opération en comptabilité, le bilan change. C’est même chose en politique. Attendons que ce jour la encore arrive, on verra bien de quel côté les gens décideront d’aller ou n’est pas allé.
En plus, les gens sont en train de spéculer sur une éventuelle modification de la Constitution mais cette question n’est pas de l’ordre du jour chez COPAM dans la mesure où nous n’avons reçu aucune instruction dans ce sens. Pour le moment, nous sommes en train d’aider le professeur Alpha Condé de réussir avec la plus belle manière son deuxième mandat pour lequel, il lui reste encore quatre ans et quelques mois.
Quelles sont vos perspectives ?
C’est de descendre dès maintenant dans l’arène comme la date des communales a été fixée. Nous avons moins de deux de préparatifs pour déposer les listes électorales. On essaye de massifier les actions du RPG-Arc-en ciel, d’amplifier les résultats que le Président a eus bien que le contexte économique étant difficile. En suite, dire à la population que le meilleur est à venir mais il faut lui donner toutes les chances et les moyens nécessaires pour qu’il puisse finir en beauté ce second mandat.
Quel sens avez-vous donné à la rencontre entre le Président de la République, Alpha Condé et le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo ?
Comme tout bon Guinéen, nous avons été marqués et ça nous a donné espoir de voir notre chère Guinée réussir son combat pour un Etat démocratique et développé.
Je pense que c’est une initiative qu’il faut saluer. Chaque acteur, de quelques bords qu’il soit, doit agir pour que cette volonté politique exprimée au sommet des deux côtés devienne une réalité au service du pays. Parce qu’il faut qu’on se mette au travail. La Guinée n’est peut pas être résolue simplement à la question de la représentativité à la CENI, les questions sur la liste électorale, … Cela n’aucun impact dans le panier de la ménagère. S’il y a quelque chose, qui est vraiment démocratique, c’est s’il y’a la souffrance. Quand il y’a souffrance, pas de différence entre un militant de la mouvance à celui de l’opposition. Au marché par exemple, les pauvres dames sont confrontées aux mêmes réalités.
Selon vous, qu’est ce explique actuellement, la cherté de la vie en Guinée ?
Cette situation est liée aux difficultés d’ordre financier. La Guinée est sortie de deux ans de dur labeur. Mais grâce à Dieu, Ebola est devenu un triste souvenir. Il est une évidence qu’après les populations, le personnel de santé ; la troisième grande victime d‘Ebola a été l’économie. Ça laissé l’économie dans un état très grave.
Aujourd’hui, nous estimons que les choses sont en train de rentrer dans l’ordre d’après les échos de la presse guinéenne. Le passage du Fond monétaire international (FMI) et de la banque moniale, des résultats concluants sont attendus et vivement l’arrivée du Conseil d’administration en octobre prochain pour que les élus du peuple puissent enfin voter une loi de finance rectificative à partir de la quelle le gouvernement peut être autorisée à recevoir des dons et aides budgétaires pour le fonctionnement, à faire des prêts pour pouvoir investir.
Les dépenses de fonctionnement ne peuvent jamais fluidifier l’économie d’un pays. C’est l’investissement qui permet de redistribuer le revenu, payer la dette intérieure. C’est le calme et la quiétude qui permettent que l’investisseur et l’investissement public et privé massif étrangers puissent venir en Guinée. Nous sommes en train de préparer un second coup kao au niveau des communales.
Avez-vous un message pour la jeunesse ?
C’est de les dire qu’elle doit se prendre en main. Les jeunes doivent savoir qu’on ne donne pas le pouvoir mais on le prend. Et pour le pendre, il faut s’intéresser à la chose politique qui est le scrutin. Si les prochaines communales passent sans qu’ils ne s’intéressent pour être fortement représentés à des positions éligibles sur les listes de candidatures, c’est d’autres qui vont être élus à leurs places. Et, le prochain scrutin sera au moins dans cinq ans. Après ces années, plusieurs qui se réclament aujourd’hui jeunes, quand on dit d’appeler les jeunes, ils ne seront plus la. C’est pour dire que les opportunités sont cycliques, il faut qu’ils tiennent le cycle. C’est à ce prix qu’on pourra avoir des nouveaux opérateurs économiques jeunes, des leadeurs religieux jeunes, accompagner la volonté du Président de la République de rajeunir et féminiser l’administration. Quand on n’est pas dans la sphère de décision, on subit la décision.
Propos recueillis par Mouctar Diallo pour conakryplanrte.info
Tel : 654282882