copLe Comité national de mobilisation pour la COP22, a organisé un atelier de  réflexion et de recadrage du Document de Plaidoyer et du Plan d’Action opérationnel des acteurs de la Société Civile guinéenne à la COP 22, le jeudi 1er août dernier. La présente rencontre a mobilisé les organisations de la société civile, les hommes de media et plusieurs autres acteurs évoluant dans le domaine de la protection de l’environnement.

L’objectif de cet atelier est entre autre de préparer une participation plus réussie de la Guinée à la 22ème conférence sur les changements climatiques qui se tiendra au Maroc en novembre prochain. Les travaux de cette rencontre ont permis en outre d’apporter une analyse critique et pertinente de l’ensemble des documents élaborés par le Comité. Il s’agit notamment du plan d’action et du document de plaidoyer et la stratégie globale.

Sekou Ahmadou Diakité,  coordinateur du Comité des organisations de la société civile pour la mobilisation de la COP22 a rappelé que la Guinée dispose d’une façade maritime impressionnante  de 300 km de littoral abritant des ressources halieutiques et une  biodiversité riche qui lui a valu l’appellation de ‘’robinet ou le château d’eau’’ de l’Afrique de l’ouest. Mais  avec l’évolution du temps, il a révélé que les pratiques néfastes des hommes impactent au jour le jour ce potentiel environnemental, forestier, hydraulique, halieutique et faunistique très peu valorisé. « La mauvaise gestion des ressources forestières, une exploitation minière non  respectueuse des normes environnementales,  l’abandon des rares sites pouvant servir au développement du secteur touristique, la pratique de la culture sur brûlis, l’exploitation anarchique du potentiel dans le domaine de la pêche et l’inefficacité de la politique nationale de gestion des ordures ménagères dans les villes et campagnes constituent une forte menace pour la préservation de la biodiversité et du climat » a-t-il déploré.

Déplorant le fait que le gouvernement guinéen n’ait pas encore honoré ses engagements pris lors de la COP21 qui s’est ténu en France l’année dernière, le coordinateur du Comité a dit que la Guinée est signataire de la plupart des traités et conventions internationaux de protection environnementale et dispose d’importants textes juridiques et règlementaires  qui régissent la gestion durable des ressources naturelles et  l’environnement.  « Mais force est de reconnaitre que l’application de ces textes, peu connu des citoyens, est loin d’être une réalité au niveau des décideurs. Or, le respect des engagements  pris requiert que décideurs et populations s’approprient suffisamment du contenu des textes juridiques et réglementaires », a-t-il soutenu.

C’est pour ainsi parer à cette situation que la société civile guinéenne, à travers ce Comité a décidé de s’investir pour relever ce défi  de la protection et de la préservation de l’environnement. Déjà ce  comité s’est dotés d’une stratégie et d’un plan d’action assortie d’un document de plaidoyer avec la mise en place d’un mécanisme citoyen de gestion de l’environnement pour un développement durable à travers des stratégies d’information, de sensibilisation et de mobilisation citoyenne. « La Société civile guinéenne, à travers ce Comité, entend marquer de par son expertise et sa volonté, à contribuer au respect et à l’application de l’ensemble des recommandations, engagement et convention  dont la Guinée a adhéré dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Mais, au regard de défi si exaltant, elle s’aurait réussir sa mission sans votre précieux concoure », a-t-il renchérie.

Plusieurs participants ont fait des  recommandations pouvant renforcer ces documents. Ils ont par ailleurs invité les acteurs de la société civile à s’intéresser aux questions de protection de l’environnement qui constitue une préoccupation majeurs des états du monde.

La rédaction