dialogue-imageHuitième jour du dialogue politique inter guinéens, les acteurs politiques marquent toujours le pas pour trouver un consensus. Après une pause de 72 heures, le dialogue a repris ce mardi, 05 octobre au palais du peuple entre mouvance et opposition. A la fin, c’est un autre report.
Revenant sur la journée, le porte parole de la Mouvance présidentielle, Amadou Damaro Camara, confie que ça été une journée assez fructueuse. « Les deux sujets qui étaient suspendus, la CENI et les élections. Il y’a des propositions et que nous allons formuler et formaliser à la reprise de la science de demain. Ce que je peux vous dire, il y’a eu des avancées et les lignes bougent de part aux autres », a-t-il dit.
Sur la même lancée, Aboubacar Sylla, le porte-parole de l’opposition républicaine, note qu’il Il y’a des avancées significatives, des compris qui ont été acceptés par les deux blocs. « Je peux dire que nous avons eu un consensus général et global sur ces questions notamment sur la recomposition de la CENI et le coulage ou non des élections communales et locales. Nous sommes décidés de les formaliser demain pour que l’expression de ce consensus puisse être acceptée par tout le monde selon des formules que nous allons proposer. Au terme de la séance de demain, nous pourrons vous dire qu’il y’a eu un accord total sur ces questions qui sont à la base du blocage de ce dialogue », soutient-il.
Après avoir apprécié le ’’bon climat’’ qui a caractérisé la journée, le Général Boureima Condé, président du cadre de dialogue, soutient qu’il est satisfait du déroulement. « Aidons- les à y aller. Les deux blocs ont tous soutenu que les lignes ont bougé parce qu’ils se sont mis d’accord sur certaines formulations relatives au type d’élections organisées et sur la CENI.Chaque camp va réfléchir pour que les meilleures formulations puissent être livrées demain à votre connaissance. Je crois qu’on peut s’entretenir à cela et se réjouir de la journée.
Perdieme ou pas, je le dit hautement, zéro perdieme, zéro budget », précise-t-il.
De son côté, Docteur Alpha Abdoulaye Diallo, le vice président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, chargé des questions économiques déclare que les acteurs de la société civile ont tenté de rapprocher les deux blocs sur ces questions qui ont empêché l’évolution du dialogue. C’est-à-dire pour qu’il ait un consensus. « Nous nous réjouissons aujourd’hui des débats qui nous ont menés dans une tendance de consensus, d’accord sur la révision du code électoral, sur la loi de la CENI. Il ne reste que des questions de formulation. Nous croyons fermement que la question sur les élections locales, reste incontournable. Parce que nous avons besoin des élus à la base pour que le développement soit réel, il faudrait qu’on ait des élus choisis par le peuple et qui sont la, non seulement pour défendre les citoyens mais capables de porter le développement à la base », souhaite-t-il.
En dépit de tout, cette huitième journée laisse la question sur le quand un consensus sera trouvé dans ce dialogue politique inter-guinéen.
Mouctar Kalan Diallo