ministre-yeroLe ministre de l’enseignement  supérieur et de la recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé revient sur les problèmes qui minent les milieux universitaires guinéens.  Ouverte depuis le 17 octobre dernier, les institutions d’enseignement supérieur privées restent fermer.

 En dépit des concertations qui se poursuivent entre les différents acteurs, aucun dénouement heureux n’est encore trouvé. L’un des principaux points qui fâchent, c’est la non-orientation des bacheliers dans certaines filières (techniques, médecine..). « Il est de notre devoir de s’assurer que nous donnons une formation de qualité dans cette filière. Nous n’allons pas orienter les étudiants uniquement pour faire plaisir à des gens », martèle le ministre Yéro Baldé.

Selon ce ministre, l’État reproche à ces universités de gonfler les notes des étudiants, voire leur nombre pour s’assurer de recevoir plus d’argent. «C’est un business», s’insurge un cadre du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, accusant ces universités privées d’être là uniquement pour se faire de l’argent sur le dos de l’État. «C’est lorsqu’on regarde le haut d’un immeuble que l’on se rend compte que c’est une université, certaines n’ont même pas de cour. Il n’y a pas d’infrastructures, aucune qualité. Il y a des problèmes d’ordre infrastructurel et pédagogique», a-t-il souligné. Chaque étudiant orienté dans une université privée coûte près de dix millions de francs guinéens par an à l’État.

Alia Camara