femmeDans sa démarche, dans son programme, aucune revanche, mais une volonté du Réseau cercle des femmes pour le développement (RECEFED) de mettre la femme dans la grandeur de son état et le rôle qu’elle doit jouer au service de son pays. Bien entendu, les femmes sont marginalisées et ignorent leurs droits en matière de vote, de santé, mariage précoce et d’héritage. Le RECEFED l’a si bien compris et considère que pour faire évoluer les choses, la femme guinéenne doit s’impliquer plus, afin d’être en mesure d’intervenir par des renforcements de capacités des droits humains en leur faveur. Enfin, le RECEFED estime que la femme guinéenne gardienne des valeurs de la tradition moderne peut également être une femme moderne qui vit avec son temps et apporte sa pierre à l’édifice de la nation. Voilà une quarantaine de participants. Appelons-les, les apôtres des droits humains des femmes. Leurs noms ? Hadja Manangbé CAMARA, la présidente, Madame Nyépou TRAORE, la secrétaire générale, Hadja Diaka DIAKITE, vice-présidente et facilitatrice, Yamoussa BANGOURA, facilitateur, Mamadou Cellou BAH, facilitateur, Djibril CAMARA, facilitateur. Ensemble, ils font un tour d’horizon des sujets inscrits. Puis élaborent la bonne parole qu’il faudra servir aux femmes. Le RECEFED/FEGUIREF/P-D prépare des ateliers présentant aux femmes une méthodologie commune à suivre pour mettre en œuvre ces difficultés. Il est important de s’assurer, selon Madame la présidente, Hadja Manangbé CAMARA que les dimensions liées aux femmes soient incorporées aux renforcements des capacités des femmes et à leurs responsabilisation pour qu’elles parviennent à la jouissance effective de leurs droits. Nous en avons fait une priorité, lance-t-elle après une évaluation qui a révélé que les femmes à la base sont confrontées à des problèmes de structures et d’attitudes dans la sphère privée et politique et ne peuvent participer suffisamment aux initiatives et développement essentiels ; d’où la nécessité et les partenariats de base. Le RECEFED facilite le dialogue entre les communautés de femmes à la base les partenaires au développement, afin de créer des plates-formes qui peuvent soutenir les femmes dans les domaines précités. Il fait également du lobbying, pour définir les cadres législatifs et réglementaires qui répondent aux bonnes pratiques et aux inter-stratégiques des femmes dans les droits humains. Il est donc vital que les femmes aient accès à l’information. Les données liées au vote, à la santé, au mariage précoce, à l’héritage ne sont pas faciles à obtenir. Le développement des capacités, la recherche et l’innovation doivent être promus.

MENTORAT
Choisies et formées pour tenir les responsabilités et chercher à résoudre les problèmes dans les deux préfectures Mamou et Pita, les femmes des sept groupements, doivent affronter un ennemi : l’idée reçue qu’elles ne peuvent être pionnières en matière d’innovation ; même si elles vont se battre pour obtenir les chances d’améliorer leurs conditions, elles sont persuadées d’être capables de renverser les vieux stéréotypes. Elles ont reçu une formation appropriée dans les domaines précités. Le Mentorat va devenir l’un des atouts du programme RECEFED/FEGUIREF-PD. Il n’est pas facile de trouver un mentor si vous n’avez pas suivi ce programme ou si vous n’êtes pas sollicitée par le programme WANEP qui avait invité Madame la présidente, Madame Sougoulé Manangbé CAMARA le 20 octobre 2016 au BLUEZONE. Ainsi, pour la première fois la sélection des mentorées a été faite en fonction du mérite individuel des candidates, leurs attitudes à diriger des améliorations que leur travail promet d’apporter aux moyens des femmes à la base. Mais la sélection du RECEFED n’est pas tombée dans les bras. La compétition pour l’obtenir a été rude. Une façon de transmettre d’importants principes à ces femmes à la base. Ainsi, RECEFED permet aux femmes victimes de critiques et de discriminations de gérer différentes situations de harcèlements qu’elles auront à affronter au fil de leur fonction ; aussi, le processus de formation peut provoquer un effet domino : ‘’les femmes formées du 04 au 06 octobre 2016 peuvent servir de mentorées à d’autres femmes cela pouvait encourager d’autres femmes à militer pour la cause et faciliter le renforcement de la confiance ainsi que le développement des compétences de toutes les femmes’’. Le partenariat avec l’Ambassade de France doit être loué pour cette grande place accordée aux femmes. Le gouverneur de la région de Mamou, Amadou Oury DIALLO qui a honoré de sa présence à l’ouverture, a félicité Madame la présidente du RECEFED/FIGUIREF-PD pour l’organisation de cet atelier aux femmes membres des sept groupements des deux préfectures. Car, il s’agit de revisiter les normes internationales, régionales et nationales qui protègent les droits des femmes, sans oublier le plan d’action sur l’éducation des droits des femmes.
DON DE DIEU AGOSSOU