femmes-revolteInauguré  samedi, 10 décembre par le Président de la République, Alpha Condé, le nouveau grand marché de Bonfi a suscité déjà  la colère des  femmes. De vendeuses ont pris d’assauts les lieux  la semaine dernière  pour  exprimer  leur mécontentement  contre le partage des 900 places disponibles et la cherté.

Les manifestantes dénoncent l’affinité dans l’octroi des places disponibles et la cherté. «  le jour de l’inauguration,  le  Président Alpha Condé a dit que le marché est construit pour nous. Mais, quand nous sommes venues le matin, on nous a fait comprendre que c’est les femmes qui partent au siège du RPG qui sont prioritaires et que c’est après elles que nous autres nous allons être installées. Nous ne sommes pas d’accord avec cette décision. En plus, nous avons des amies qui nous ont dit que ces places sont vraiment chères. Mais, pour nous, l’essentiel est d’avoir d’abord une place», soutient  une femme exaspérée.

Aussitôt informés, le gouverneur de la ville de Conakry, le général Mathurin Bangoura, le chef d’Etat major de la Gendarmerie, le général Ibrahima Baldé et la maire de la commune de Matam se sont t rendus sur les lieux. Malgré leurs incessants appels, les femmes sont  restées sur leur décision. C’est  2 heures après que les forces de l’ordre ont pu  libérer la circulation.

Interrogé sur le sujet, l’administrateur du marché,  Sadjaliou Touré explique qu’ il y a une première partie des femmes qui sont déjà officiellement recensées au niveau de certains quartiers et d’autres structures.  « Ces listes sont là avec nous. Il y a au moins 600 femmes qui sont inscrites. Elles auront un ticket où il y a leurs photos, le numéro de la table. Ces carnets seront disponibles bientôt », précise monsieur Touré.

A la question de savoir s’il y a des places disponibles, l’administrateur du grand Marché de Conakry dira que cela doit passer par le quartier. « Celles qui ne connaissent rien de cette affaire doivent fournir deux photos d’identité, un certificat de résidence, une photocopie de la carte d’identité nationale. On envoie ça au quartier. Après la collecte, le quartier vient nous déposer ces dossiers. Après quoi, ces dossiers serviront pour distribuer les places aux gens. Mais, il n’y a aucun montant à donner pour ça. C’est la mensualité qui sera payée et il y en a pour toutes les bourses », confie Sadjaliou Touré.

En réponse,  la maire Mme Ncoyah Touré souligne qu’il n’ya pas de critère. « Le Président  de la République, Alpha Condé ne m’en a pas parlé. Il ne m’a pas dit de demander les extraits de naissance, des photos et ou de l’argent».

Selon les informations recueillies au service commercial du Grand Marché de Conakry, le centre comporte 560 magasins.  Et, un grand magasin de 36 mètres carrés coûte 16 500 000 francs guinéens par mois et qu’il faut payer au total 6 mois d’avance. En plus, il y’a pour 5 à 10 millions par mois, …Des prix entre autres qui montrent que ce marché n’est pas construit pour un pauvre.

Aly Camara