Dans  son combat pour faciliter la mobilité dans la capitale, le gouverneur de la ville de Conakry, le Général Maturin Bangoura  a engagé une vaste opération visant à mettre de l’ordre dans la circulation routière. Les opérations de déguerpissement des rues ont débuté lundi 16 janvier 2017.

C’était le cas par exemple de l’autoroute Fidel Castro, entre la Casse de Kènien  le pont de la SIG Madina, le marché Niger voire plusieurs autres emprises de la capitale. L’objectif est d’aider  à éviter les accidents et embouteillages monstrueux sur les artères de la capitale guinéenne souvent occasionnés par les marchands et autres ouvriers qui occupent anarchiquement le long des rues, les trottoirs.

 

Selon un agent de police verte, cette opération de déguerpissement est menée avec sérieux, car elle est salutaire pour les habitants de ces lieux et autres passants, dans la mesure où, non seulement, il permet de faire libérer les voies publiques, mais d’éviter  également les accidents et les bouchons. « Ce n’est pas normal que certains individus viennent largement occuper les voies publiques, en ce sens qu’il y a des marchés dans tous les endroits de la capitale. Pourquoi ne pas aller trouver une place au marché ? Ce déguerpissement, nous le faisons pour permettre une circulation sans incident majeur sur nos chaussées. En plus des autorités, il y’a des citoyens qui nous accompagnent.  Ils nous aident  parfois à ramener les rares personnes qui refusent d’obéir à nos consignes à la raison.  Ça veut dire que la plus grande partie de cette population partage l’idée du gouvernorat de Conakry  », a-t-elle dit.

D’ailleurs, ils sont nombreux  à l’image de Hadja Mariama Diallo, commerçante à Madina à féliciter cette initiative.« Franchement, depuis que cette campagne a été engagée, je passe par le pont de Madina pour me  rendre dans ma boutique sise à côté de la gare routière dudit marché. Je suis contente si ces dispositifs sont maintenus de façons définitives», affirme-t-elle.

Sur la même lancée,  Issa Camma, vendeur de friperie, soutient que beaucoup avait le dégout de circuler à cause de ces occupations anarchiques des emprises. «  J’ai voyagé dans tous les pays limitrophe de la Guinée et au Congo (RD) mais notre pays n’est pas une belle référence.  Les guinéens doivent faire la différence entre marchés et  routes ou parkings et devantures et autres. Quand il y’a le respect dans la circulation, il y’aura moins d’accidents, moins de bouchons.  Je vois que la ville commence a présenté une belle image», estime-t-il.

Bien qu’appréciées, mais beaucoup sont parmi les guinéens qui pensent que le plus important est de voir ces  opérations respectées pour le tout bon car  selon eux, ce n’est pas la première fois qu’elles sont initiées. C’est pourquoi d’ailleurs à la différence des précédentes campagnes organisées, les nouvelles autorités de la ville envisagent des mesures drastiques contre la mauvaise occupation des voies publiques, a appris conakryplanete.info. «Tout véhicule mal stationné sera remorqué et conduit soit au marché de la gare à Kaloum  soit dans la cours SPTD sise à Coronthie 1dans  la commune de Kaloum où le propriétaire devra payer une amande de 300 000 GNF pour récupérer sa voiture», a indiqué un communiqué radiodiffusé du gouvernorat en collaboration avec l’Agence de communication More and More .

Hassatou Diallo