L’élection miss Guinée organisée samedi 11 février a poussé le ministre de la Culture et des Sports, Siaka Barry a suspendu la tenue des élections miss dans le pays  jusqu’à nouvel ordre. C’est une décision qui survient après de nombreuses polémiques sur les tenues des jeunes filles jugées trop légères.  Interrogés, beaucoup sont par les Guinéens qui estiment qu’on salue la décision.

Mariam Ciré Keita se sent indigner après avoir suivi ce défilé. « Le ministre à pris une très bonne décision en suspendant  le contrat d’élection miss en Guinée.  Ces festivités vont à l’encontre de nous coutumes et traditions. Je ne comprends pas comment on peut permettre des choses comme ça. Ces filles étaient quasiment nues en plus devant les autorités du pays. Les parents ont totalement démissionné de l’éducation de leurs enfants. C’est vraiment aberrant. C’est aussi la faute à ces organisateurs du concours qui ne voient que leur profit», s’indigne-t-elle.

Pour de nombreuses d’autres personnes, cette responsabilité reste partager tant au niveau du Gouvernement qu’au niveau du Comité d’organisation de miss Guinée. « C’est la faute à tous les organismes qui participent à l’organisation de cet événement. Ce n’est pas la première fois que ce concours est organisé dans notre pays. Ça a toujours été pareil. Les règles n’ont pas changé et c’est maintenant  qu’on porte attention. C’est les autorités elles-mêmes qui encouragent ce genre de situation. C’est le moment de créer la police de mœurs qui existait. C’est elle qui est censée régler ce genre de situation »,  estime  Paul Kamano. C’est écœurant parce qu’en dépit de tout, ces miss recevaient assez de cadeaux. Avec ça, ces filles sont obligées de faire tout ce qu’on les demande. Ajoute-t-il.

Par contre, certains trouvent cette suspension totalement insensée. « C’est un acte qui n’a aucun sens. Partout dans le monde, cette compétition est organisée de la sorte. C’est un concours qui a pour but de montrer la beauté physique des jeunes filles. Et ses tenues de vérités sont un moyen incontournable de découvrir cette beauté. Je ne vois pas pourquoi les autorités du pays en font des tons », dénonce Marie-Rose Camara enseignante.

Saliou Diallo étudiant, de son côté, déplore que les autorités se préoccupent beaucoup plus de ces futilités qu’aux choses vraiment utiles pour le pays. « Les filles se mettent nues en longueur de journée dans la capitale et on ne dit rien. La scolarité des enfants est perturbée, le chômage de plus en plus élevé, la nourriture encore plus chère mais on continue à  nous parler des futilités. Ce sont des stratagèmes du gouvernement pour occuper la population aux hoses inutiles», trouve-t-il.

En attendant que le contrat de l’élection miss Guinée soit rétablit avec de nouveau cahier de charge, de nombreuses questions restent en suspens. Notamment, pourquoi ce n’est que maintenant que les autorités réagissent ? Quels seront les nouvelles dispositions prises par le ministre de la Culture sur le déroulement du concours ?

Mariama Bhoye Barry, In Continent