Après quelque mois de stabilité dans des nombreux quartiers de Conakry et périphéries, ouvriers et autres utilisateurs du courant ont vu leur chiffre d’affaire rehaussé. Cet espoir  comme ça été souvent le cas, c’est  ‘’envolé’’.  Des citoyens  reviennent sur ce revirement et  de  son impact dans leur quotidien.

Ahmed Bah, est un soudeur installé à Dar-es-salam2 dans la commune de Ratoma.  Pour notre ouvrier le courant représente l’élément essentiel dans la pratique de son métier. « Amélioré la desserte en électricité, c’est vraiment amélioré ma condition de vie et celle de ma famille. J’avais commencé à connaitre un changement positif dans mon travail. Parce que la stabilité du courant est synonyme de bonheur, de liberté chez moi. J’avais établi un programme  au moment où Kalèta fonctionnait comme promis.  Etant marié et compte tenu des risques de travailler la nuit, je ne travaillais que la journée. Mais aujourd’hui, je suis esclave d’un  autre programme que je ne peux même pas décrire. Franchement,  mon espoir a été de courte durée. Parce que c’est rare de voir le courant la journée et pas certain pour la nuit.  Parfois, Je peux  le courant des heures et sans le voir », décrit-il.

 Mariama Dabo est maitresse d’un salon de coiffure à Hamdallaye.  Pour  cette demoiselle, le commentaire sur l’électrification de Conakry a été un feu de paille. « Je  travaille jusqu’à 18heures s’il y a le courant. Avec ça, je gagne en temps et ma recette est en hausse. Si le courant vient régulièrement la journée, j’ai plus de clients. Dans la semaine par exemple, je peux encaisser 1500 000 à 2500 000Francs guinéens voire plus. Mais si  je travaille dans une condition difficile, c’est impossible d’avoir quoi encaissé ou même penser aux autres », explique-t-elle.

Sur la même la lancée, Bouba Camara, gérant d’un cyber à Koloma2 estime que la Guinée est un pays de promesse et désespoir! « J’ai 25 ordinateurs et je payais 20mille francs guinéens par jour  au fournisseur privé du courant installé dans le quartier. Mais si c’est EDG qui me fournit le courant,  ça me permet de  faire plus d’économie et investir ailleurs. Avec l’Electricité de guinée, (EDG), je paye par deux mois et à un prix raisonnable.  Vous savez, J’avais cru que le problème de courant était réglé pour le tout bon. Mais hélas, c’est une autre tape à l’œil, je suis vraiment déçue cette fois ci  encore», note -t-il.

Soumises aux mêmes conditions de vie, Mariama Sylla, restauratrice à Nongo  confie aussi que l’avenir et le sucés de son métier sont liés à la stabilité de l’électricité. « On ne peut conserver la qualité de sa cuisine qu’à travers le froid. Ces derniers temps, j’ai enregistrée beaucoup de pertes .Souvent, j’ai des problèmes pour conserver les condiments. En plus, les clients ne viennent jusqu’à 21heures », dit-t-elle.

Si pour le moment les autorités de l’EDG (électricité de Guinée) parlent de l’installation de la fibre optique qui serait la cause de ces différents délestages, il est à signaler que ce retour à la case départ inquiète beaucoup les consommateurs. C’est pour dire que le problème d’électricité en Guinée reste toujours un sujet d’actualité.

 Mouctar Kalan Diallo