Plus connue sous le nom de perte blanche, les leucorrhées sont des maladies qui affectent généralement la santé reproductive des femmes en Guinée. Cette maladie souvent négligée, se transmet à travers les rapports sexuels non-protégés, mais aussi par manque d’hygiène corporelle.
Parmi les maladies qui affectent spécialement la santé reproductive des femmes, figure en bonne place la perte blanche appelée les leucorrhées. Cette maladie qui cause plusieurs complications chez les femmes infectées prend une ampleur inquiétante dans le pays.
Docteur Sékouba Kouyaté, gynécologue, médecin chef au service de la maternité du CMC de Matam, explique que les leucorrhées sont des secrétions qui provient du bas d’appareil génital chez la femme. Indiquant que les mycoses constituent les premiers germes incriminés dans cette pathologie, il a précisé que les mycoses représentent seuls, 20% de la cause des leucorrhées. « Parmi ces mycoses, le candidat arbitrant se représente 80% des mycoses et secondairement vient le trichomonas vaginalisé qui représente 10% des causes des leucorrhées », a-t-il ajouté en substance.
La perte blanche touche aussi bien les jeunes filles que les femmes âgées. Mais certaines femme préfèrent faire recoure à l’indigénat pour se faire soigner. Elles utilisent souvent une recette de feuilles mélangée avec de l’eau, accompagnée de sel et du citron qu’elles s’appliquent à boire régulièrement.
Mais pour Mariam Keita, cette pratique traditionnelle est moins efficace. Selon elle, la perte blanche ou leucorrhées se manifeste sous plusieurs couleurs selon la gravité, notamment en jaunâtre ou blanchâtre et en forme de boule qui fait souvent des démangeaisons au niveau du vagin. « C’est une maladie qui provoque très souvent des démangeaisons terribles qui entrainent parfois des blessures au niveau du vagin. Quant elle prend la couleur jaunâtre, elle dégage une odeur puante », explique-t-elle.
Après plusieurs tentatives de traitements à l’indigénat, cette trentagénaire a réussi à se faire soigner à l’hôpital. « Le traitement n’est pas aussi compliqué à l’hôpital. Quand vous suivez correctement les règles et les indications, vous vous en sortirez sans trop de temps. C’est à l’hôpital que j’ai réussi à me débarrasser de cette maladie », a affirmé Mariam Keita.
A défaut d’un traitement efficace, cette maladie peut entrainer de nombreuses conséquences liées à l’infertilité chez la femme. Selon docteur Kouyaté, une infertilité chez une femme l’empêche à concevoir. « Si nous prenons le germe qu’on appelle chlamydia trachomatisque, ces germes peuvent attaquer chez la femme à la trompe. Elles peuvent laisser des traces et en se cicatrisant, boucher la trompe. Si les trompes sont bouchées, la femme ne peut pas concevoir d’enfant. Par ce que c’est à la trompe où à lieu la fécondation. Si elle est bouchée, il ne peut pas avoir conception », a-t-il expliqué.
Ce spécialiste en génécologie a en outre fait savoir que le traitement est fonction de la cause des leucorrhées. Précisant que chaque germe a son traitement spécifique, il a indiqué que plus de 80% des femmes ont traité cette maladie. « Toute les tranches d’âges sont intéressés par cette pathologie. Mais dans la plus part des cas, elles sont secondaires aux infections sexuellement transmissifs. Et la femme peut avoir des mycoses même en dehors des relations sexuelles. Par ce que des facteurs qui favorisent les mycoses, tels que le diabète, le VIH/sida et même la grossesse », a-t-il expliqué, ajoutant que le porte de pantalon très séré, des tissu en synthétiques et des toilettes aux savons trop acides sont entre autre facteurs qui provoquent la perte blanche chez la femme.
Par ailleurs docteur Kouyaté a confirmé que le lait et le manioc ne sont des facteurs qui entrainent les leucorrhées.
Djaka fofana