Souffrance au travail, précarité, famille au bord de la crise de nerfs…. Difficile de rester zen.
Avant le stress était plutôt lié à une pénibilité physique aujourd’hui il est plus psychologique. Mais nus ne somme pas encore habitués à ce changement explique psychiatre Dr Frédéric chapelle « La crise, la pauvreté, la misère, le travail, la peur du chômage…tout cela crée une dimension menaçante à laquelle il faut s’adapter sans arrêt. En entreprise, on vous demande d’être dynamique, d’avoir du charisme et de l’énergie, mais bout du compte on évalue sur un savoir-faire. Les gens ne se sentent pas reconnus pourtant c’est primordial » observe la française Mélanie Perrin, Kiné et psychothérapeute, fondatrice du centre de gestion du stress Sens et vie.
De nouvelles menaces
Le sentiment de malaise ambiant naitrait de cette instabilité permanente, perçue au travail et en famille comme l’explique Benoît Monié : « Beaucoup de personnes ne se retrouvent dans des situations précaires, ce qui les rend plus vulnérable. Elles ont tendance à dire oui plus facilement. Elles ont de plus en plus de mal à bien communiquer et à exprimer leurs besoins. Parallèlement, elles pensent avoir moins contrôle sur la situation. »
Les entreprises commencent à se préoccuper du stress de leurs salaires « une réflexion indispensable sur le management et l’organisation du travail se met en place » dit le Dr Isabelle Sauvegrain, médecin du travail, cofondatrice de la démarche Résolustress.
Se recentrer sur soi
« Prendre le temps de se regarder penser et agir… » Pour Mélanie Perrin, ce serait l’un des meilleur rempart contre le stress : « C’est nécessaire pour reprendre des forces, car le stress
Épuise nos ressources physique, psychique et comportementales ; ensuite, pour s’interroger sur nos schémas et notre tendance à reproduire toujours les mêmes. » Pour ne pas nous laisser envahir par le stress, « renversons nos priorité », prône le Dr Michel Dib, neurologue. Sa potion magique ? S’appuyer sur ses amis, faire du sport, rire, se faire plaisir, privilégier les contacts physique (l’amour, les massages…), méditer… L’important, disent tous les experts consulté pour ce dossier, c’est le retour sur soi.

Regarder la situation en face : ressasser en boucle les mêmes pensées ne vous apporte rien de bon. « Ce type de pensées contribue à nous enfoncer un peu plus et renforce un sentiment de dévalorisation », dit le Dr Frédéric Chapelle, psychiatre. « La rumination, c’est comme une parie de ping-pong dans votre tête. Cela traduit une incapacité à prendre une décision », observe à son tour Pascale Reinhardt, spécialiste de la gestion des conflits et présidente de la société française de coaching. Pour sortir de ce cercle vicieux, changer d’angle de vue. Commencez par écrire noir sur blanc les pensées qui vous trottent dans la tête. La méthode peut paraître Scolaire, mais elle aide à y voir claire. «L’important, c’est le faire le tri entre les faits et le ressenti. Demandez-vous de quoi vous avez peur et de quoi vous avez besoin », précise Pascale Reinhardt. La stratégie s’élaborera à partir des réponses à ces questions. Si vous n’arrivez toujours pas à entrevoir la solution, essayez d’imaginer comment une personne de confiance régirait dans la même situation… ou posez-lui carrément la question sachant qu’au final, la décision vous appartient. Si les pensées deviennent trop envahissantes ou si vous sentez l’angoisse monter, faites- vous aider par un professionnel formé aux thérapies comportementales et cognitives.

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