Il y a de nombreux Trophées en Guinée, et partout dans le monde qui reconnaisse à tort ou à raison le mérite de certaines personnes qui se sont démarquées dans leur domaine. Pourtant, il y a relativement peu d’honneurs qui reconnaissent les personnes qui travaillent sans relâche dans l’ombre afin de rendre leurs lieux de travail, et la société guinéenne meilleure.
MODELES DE REUSSITE 224, est cette cérémonie de remise de trophées qui renverse la vapeur ! Car elle est dédiée à un échantillon d’hommes et de femmes Guinéens, symbolisant des prototypes de réussite.
Fatouma Diaby affectueusement appelée Azozoya est l’une des Trois nominés modèles de réussite 224 dans le secteur informel.
Âgée de 46ans, Azozoya est spécialisée dans l’attiéké, à Sandervallia dans la commune de Kaloum.
Loin des quartiers et des restaurants chic, chez Azozoya est ce petit coin chez qui tous les grands amateurs d’attiéké, mangent ou prennent à manger à midi à Kaloum.
Issu d’une famille peu aisée, Azozoya a le parcours typique de la fille Kaloum à la différence qu’elle s’est très rapidement prise en main avec les moyens de bord.
Toute petite, elle assistait d’abord sa grande sœur qui vendait du poulet braisé à Sans fil, puis elle s’est lancée dans le commerce de riz et poulets du pays entre Conakry et les petits villages environnants.
En 2010, fatiguée par ses voyages, elle décida de se lancer dans la restauration depuis son domicile avec la marge qu’elle avait pu se faire avec le commerce. C’est le montant de 500.000gnf qui a fructifié et l’a aidé à pouvoir subvenir aux besoins de sa famille.
Déterminée à réussir, de 3 plats vendus par jour, Azozoya est aujourd’hui à la cinquantaine le jour, comme pour dire que les quelques trébuches n’ont pas eu raison sur elle et que sa volonté à ne pas être à la merci de qui voudra bien lui donner un peu de sou.
C’est pour cette raison d’ailleurs, Azozoya est en train de former, des « mini elle » parce que pour elle, la pauvreté n’est pas une fatalité, c’est une situation que chacun doit chercher à dépasser sans vendre son âme au diable.
Toute la rédaction souhaite bonne chance à notre grande restauratrice.
Amadou Diallo