Plus qu’un métier, la mendicité est un moyen de faire ‘’fortune’’. Ce qui va totalement à l’encontre des principes religieux. Toutefois, cette pratique n’est pas prête de s’arrêter. Ce malgré l’effort des autorités et la restriction voire l’interdiction de l’islam face à cette pratique.
A Conakry, il est impossible de marcher tranquillement dans la rue sans être assaillit par un ou plusieurs mendiants demandant l’aumône. Ils sont partout. A la mosquée Faysal où ils ont établi leur nid au marché Madina, on n’y trouve de tout. Certains biens portant ne souffrant d’aucune malformation physique. L’on se demande pourquoi ils continuent à mendier. Vous êtes tiré dans tous les sens par de petits mendiants qui font office d’appât par leurs parents pour pouvoir péché le gros lot. Vous aurez droit à quelques prières. Et bien entendu, le nombre de louange dépend de la somme de votre aumône.
Cependant, si beaucoup d’entre eux arrivent à justifier le recours à la mendicité par la pauvreté ou l’incapacité physique, il faut savoir que l’islam interdit cette pratique en dehors de trois cas. Comme nous l’explique Oustaz Mohammad Amine Diallo maitre coranique: « notre messager a bien explicité ce sujet. Il nous apprend que la mendicité n’est pas autorisée, sauf dans trois cas : premièrement, elle est autorisée pour une personne s’étant chargé de verser une somme afin de mettre fin à une querelle. La mendicité lui est alors autorisée jusqu’à l’obtention de la somme désirée. En second lieu, une personne ayant subi une catastrophe qui détruit ses biens. La mendicité lui est alors autorisée jusqu’à ce qu’il puisse satisfaire ses besoins primordiaux. La même chose pour une personne victime d’une extrême pauvreté, dont peuvent témoigner trois personnes raisonnables parmi ses proches. Selon un hadith du prophète (PSL), en dehors de ces cas-là, tout bien acquis par mendicité est illicite, et son propriétaire en fait alors usage illicitement.»
Plus loin, il ajoute que celui qui possède ce qui lui permet de subvenir à ses besoins comme revenus tirés d’un emploi, d’un commerce, de récolte, de biens immobilier ou d’un travail manuel comme la menuiserie, le métier de forgeron, l’agriculture ou autre, il lui sera interdit de mendier (ou de demander l’aumône). « Et si tu n’as rien et que tu n’as besoin que de 15.000Gnf pour te nourrir, mendie jusqu’à ce que tu aies cette somme, puis arrêtes. Celui qui mendie sans pour autant être pauvre c’est comme s’il mangeait de la braise», explique-t-il.
De nous jour, la mendicité n’a rien à voir avec ce que dit la religion. C’est devenu plutôt un moyen de se faire de l’argent. Les mendiants de Conakry sont plus riches que certaines personnes. Rien qu’à voir leurs téléphones portables on se rend compte qu’ils ne sont pas aussi misérables, qu’ils nous laissent croire.
Mariama Bhoye Barry pour Conakryplanete.info
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