Vol, escroquerie, arnaque et tant d’autres fléaux. Sont entre autres les réalités dans ce grand lieu de commerce de Conakry voire de la Guinée. Il ne se passe un jour sans qu’un commerçant ou un visiteur ne soit victime de ces malfrats. Une situation dont les autorités ont du mal à gérer. C’est pourquoi Ce qui certaines personnes décident de se rendre justice.
C’est le cas de Marie Bangoura qui à peine atterrit au marché à vu son portefeuille lui être arraché. Malgré ses cris d’alarme le bandit est parti avec son argent et ses papiers. En sanglot, les gens tentent de la calmer. «Je suis foutu ! L’argent des gens. Qu’est ce que je vais faire ? Mon Dieu aide moi », s’exclame-t-elle. Un jeun homme tente de poursuivre le malfrat. Mais aucune chance, il a déjà disparu entre la folle.
Un peu plus loin, un jeune homme tente d’introduire sa main dans le sac d’une vendeuse aussitôt surpris, une pluie d’insultes s’abattent sur lui qui prend immédiatement la fuite « gnangamadi !, baré !» lance la victime en colère dans une langue locale qui signifie batard, chien. Autour de la police d’être pris d’asseaux par une vague de critiques. « Il n’ya pas de sécurité dans ce marché. Les policiers ne font rien pour lutter contre ces malfrats. Tout ce qu’ils savent faire c’est de nous prendre les places. Ils ne connaissent que l’argent même si tu amènes un voleur là-bas, il sera relâché desqu’il leur donnera de l’argent. Eux-mêmes ce sont des voleurs ! », lance la foule.
Vers l’autoroute plus précisément à Bordeaux, nous assistons à la vente en cachette des téléphones. A peine arrivé, on nous présente un téléphone de marque tecno à 500.000. Un appareil qu’on vent habituellement à 100.000 dans les vitrines ou boutiques .
Interrogé sur la provenance du téléphone, le monsieur nous répond que cela ne nous regard en aucun cas avec un œil agressif et nous demande de quitter les lieux. « Partez ! Vous vous n’êtes pas venus pour acheter un téléphone ». Sur le chemin, nous entendons les plaintes d’un jeune à la recherche d’un de ses vendeurs de téléphone d’occasion. Il affirme avoir acheté un appareil en mauvais état. Une arnaque quasi quotidienne dans ce lieu.
En empruntant la route du niger, nous rencontrons des jeunes surexcités qui trainent un présumé voleur vers le poste de police du marché. Son visage est boursouflé par les coups qu’il a reçus. Les mains attachées par un mouchoir de tête, les habits déchirés.
A la police de prendre le relai. Et le début d’une longue discussion entre victime, témoin, et le présumé voleur.
Entre les cris des vendeuses qui gagnent difficilement leurs pains quotidiens. Les commerçants en alerte devant leurs boutiques. Les visiteurs en quête de nouvelles astuces pour protéger leurs biens. Nombreux sont ceux qui continueront à payer le prix de l’insécurité dans ce grands lieu de commerce.
Mariama Barry