Le syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée, SLECG, a décidé de compromettre la rentrée scolaire prévue le 3 octobre pour obliger le gouvernement à revenir sur la table des négociations autour des 8 millions de salaire de base. Cette menace qui planait depuis quelques jours a été confirmée ce mardi 25 septembre 2018, par Aboubacar Soumah secrétaire général du SLECG à l’issue d’une assemblée générale dudit syndicat. Le SLECG justifie sa décision par « le non-respect du protocole d’accord du 13 mars 2018 ; la suspension des négociations suite à la déclaration du premier ministre et le refus délibéré du gouvernement à relancer les négociations en dépit, d’après lui, de sa bonne volonté » a déclaré dans un ton va-t-en guerre Aboubacar Soumah au siège du SLECG. Le bureau exécutif national du SLECG invite ainsi les parents d’élèves à garder leurs enfants à la maison et tous les enseignants à observer ce mot d’ordre de grève en restant à leurs domiciles le 3 octobre prochain. Mais, entretemps, cette forte réaction a fait réflechir les autorités qui invitent à nouveau le SLECG à la table des négociations, pour éviter justement une rentrée boycottée.