Le président turc Recep Tayyip Erdogan est catégorique : des preuves solides tendent à démontrer que l’assassinat du journaliste et dissident saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre dernier à l’intérieur du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, a été planifié.

1.Erdogan a révélé mardi les résultats de l’enquête des autorités turques sur la mort du journaliste de 59 ans devant les membres de son parti au Parlement.

Il a indiqué que trois agents saoudiens étaient arrivés en Turquie la veille de la disparition du journaliste.

Le trio, a-t-il ajouté, s’est rendu dans une forêt proche d’Istanbul ainsi qu’à Yalova, une ville située sur la mer de Marmara, à 90 km au sud d’Istanbul, deux sites où la police turque, qui n’a toujours pas retrouvé le corps de Khashoggi, a procédé à des fouilles.

Erdogan a par ailleurs confirmé que 15 Saoudiens étaient arrivés à Istanbul le jour même de la disparition de Khashoggi. Il a ajouté que les caméras de sécurité installées à l’intérieur du consulat avaient été démontées.

Les 18 interpellations auxquelles les autorités saoudiennes disent avoir procédé correspondent aux informations du renseignement turc, a poursuivi le président turc lors d’une rencontre avec les élus de son parti, l’AKP, au Parlement.

Erdogan, qui a dit ne pas douter de la sincérité du roi Salman d’Arabie, a déclaré qu’imputer le meurtre de Khashoggi à des membres du renseignement ne le satisferait pas et a demandé que les suspects soient jugés à Istanbul.

REUTERS