C’est une scène émouvante que Amadou Camara, Comédien et metteur en scène de la Compagnie Nimitè théâtre Guinée  a joué en s’inspirant d’un document de l’UNESCO pour relater l’histoire de l’héroïne guinéenne  M’Balia Camara. Une jeune fille engagée dans la lutte contre la colonisation de la Guinée en 1955. L’évènement s’est déroulé au Centre cultuel franco-Guinéen jeudi, 25 octobre2018.

‘’On dit que M’Balia Camara est la première victime, la première martyre. Mais pendant la fête de l’indépendance, on ne parle pas de M’Balia. J’ai remarqué même sa photo n’existe pas. Elle vit dans l’anonymat. Ce n’est pas une bonne raison. Parce que cette histoire n’est pas connue aujourd’hui par la nouvelle génération. D’ailleurs, même par certaines grandes personnalités. C’est pourquoi, nous avons pris cette décision d’écrire cette histoire de M’Balia et d’une façon générale sur les héroïnes africaines. A la fin du spectacle, vous avez entendu parler de Akouya Kéita qui a été la première femme en 1955 députée dans l’Afrique noire.

Nous sommes allés à Tondon pour échanger avec la famille de David. On a pris des photos, on a pris le véhicule qu’il conduisait. Jusqu’à présent, le véhicule est là-bas et on est rentré dans sa maison où il passait la journée. On a vu le premier siège qu’il a construit pour le premier sous-préfet qui s’appelait M. Labour Laurent et le premier camp qu’il a construit et géré par Lassidant Lansana Hitler. Et l’école qu’il a construite et dont le directeur s’appelait M. Safra Sagnoh et le premier médecin s’appelait M. Abou Camara. Ensuite, on est dans la famille de Djely Mady soumah qui était son griot. On a reconstitué l’histoire’’,  a ajouté le metteur en scène.

‘’Quand David (Almamy Daouda) a été jugé pour légitime défense par l’administration coloniale française, il a été relâché. Mais avant qu’il ne voyage pour la Mecque, il a fait appel à Thierno Clairon. Les deux se sont présentés des excuses.

Au-delà de la femme, on a voulu montrer aussi la réconciliation et la tolérance parce que qu’après, quand David (Almamy Daouda) a été jugé pour légitime défense par l’administration coloniale française, il a été relâché. Mais avant qu’il ne voyage pour la Mecque, il a fait appel à Thierno Clairon. Les deux se sont présentés des excuses. Aujourd’hui, on ne va pas oublier ces personnes parce que l’acte posé par les deux peut permettre à la Guinée d’évoluer », a conclu Amadou Camara

Fatou Bah