Le 1er décembre 2018, un autre trafiquant de trophées d’animaux sauvages a été mis aux arrêts dans la ville de Dabola en Haute Guinée. M.Sâa Tawta Millimouno présumé coupable de cette infraction faunique a été pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation d’une peau entière de panthère, espèce animale intégralement protégée. L’opération a été menée par une équipe composée des agents de la Section préfectorale des Eaux et Forêts et ceux de gendarmerie appuyée par le projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique).

A Dabola, ville située à 430 km de Conakry, l’abattage d’espèces animales intégralement protégées et le trafic de leurs trophées sont devenues récurrentes. Le dernier cas remonte en avril 2018 où deux chasseurs avaient abattus délibérément une panthère dans la sous-préfecture de Konindou où un haut gradé du Corps des Conservateurs fut impliqué pour complicité.

Selon nos sources, cette rocambolesque affaire avait été largement suivie par la communauté internationale d’une part et de l’autre par l’ensemble des partenaires et des activistes soucieux de la préservation de la faune sauvage en Guinée.

Malheureusement, déplorent les même sources, la décision qui avait été rendue par la justice de paix de Dabola avait été décriée par les conservateurs de la nature. Puisque selon eux, l’infraction commise était telle qu’il fallait infliger une peine d’emprisonnement ferme en lieu et place d’une condamnation avec sursis.

Après son arrestation, le mis en cause a été conduit le même jour dans les locaux de la Section préfectorale des Eaux et Forêts pour être entendu sur procès-verbal. Ensuite, il sera déféré à la justice de paix de Dabola le 03 Décembre 2018. Ainsi, le juge a fini par placé M. Sâa Tawta Millimouno sous mandat de dépôt à la prison civile de Dabola. Quant à la peau, elle sera mise sous scellé en attendant la suite de la procédure.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).
Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.
Affaire à suivre…..

Fatou Kourouma