Le Haut Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme en Guinée, Patrice Vahard l’a déclaré lors de la cérémonie  de lancement des commémorations du 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. La salle de conférence de la maison de la presse a servi de cadre, ce mercredi, 05 décembre à cette cérémonie. Interrogé sur la situation de droits l’homme en Guinée, notamment sur la crise que traverse une partie de l’école guinéenne, l’expert onusienne a entamé son intervention par une assertion d’un penseur. « Détruire une Nation, on n’a pas forcement besoin d’une armée. Il faut simplement détruire l’éducation », a-t-il cité. Puis de poursuivre qu’en ce moment, ils auront des bouchers qui deviendront des médecins chirurgiens, des architectes qui oublieront de faire une fondation avec le nécessaire. Ou bien des dirigeants qui sont à la gouvernance, mais qui s’expriment beaucoup plus sur leurs émotions que la gestion. « C’est un gros problème. Je pense que les Nations unies comme les autres partenaires ont exprimé leurs préoccupations non seulement aux autorités, mais également à l’ensemble de la classe politique. Les enfants sont pris au piège », a soutenu l’expert de l’ONU.

Notre message, a-t-il ajouté, est toujours celui de la considération pour le droit à l’éducation. « C’est un gros problème, mais je pense et je sais pouvoir compter la sagesse des uns et des autres pour que le droit à l’éducation ne soit pas sacrifié à l’autel des discussions politiques », dit-il.

Dans la même veine, Patrice a souligné qu’avant eux, certains ont lancé un appel. « Il ne nous revient pas  de nous prononcer sur les positions des uns et des autres. Les citoyens guinéens ont ce droit de s’exprimer sur ce qu’ils croient être la meilleure façon de gouverner ce pays. Mais je crois que nous sommes tous d’accord aussi que le respect de droit à l’éducation ne doit pas faire l’objet d’une contradiction. Nous devons trouver de solution à cela et je pense ce n’est pas la première crise, ça ne sera peut être pas la dernière », a-t-il déclaré.                                                Il termine en espérant que les Guinéens pourront se surpasser en gérant leurs différends à travers le dialogue. « Ces enfants qui nous regardent aujourd’hui, c’est-à-dire les adultes de demain, à qui nous allons passer l’héritage de cette Nation et de ce monde , c’est pour eux qu’il faut agir ».

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