« On ne nait pas femme on le devient ». Cette célèbre phrase de Simone de Beauvoir lors de la 1ère  journée internationale de la femme, est devenue une réalité en Guinée. Et pour cause, 70% des foyers du pays sont supportés par les femmes. Pour s’en rendre compte rendez-vous dans les différents marchés de la capitale et des villes de l’intérieur. Une partie de ses marchés est occupée par les femmes.

Mme Bah Aissatou est commerçante. Depuis 15ans, elle fait face à toutes les dépenses de son foyer. « Mon mari était responsable dans une usine qui a depuis fermer ses portes. Il n’a pas eu une autre chance de travailler. Depuis, je fais tout dans la maison. Chaque mois je mets à sa disposition un budget pour les dépenses. Les dépenses mensuelles de la maison y compris ses propres frais. Mon petit commerce me permet de subvenir aux besoins vitaux de ma famille. Je ne me plains pas, j’achète tout ce que je veux. Même si mon mari ne me donne rien, mais ça bénédiction me suis tout les jours », dit-elle.

Ça voisine quant à elle pointe du doigt la feintise  des hommes. Pour elle, si les femmes travaillent autant, c’est parce que les hommes se font de plus en plus paresseux « les hommes d’aujourd’hui sont des fainéants. C’est n’est comme ceux d’avant qui travaillaient très dure. C’est les femmes qui font tout à leur place. » Ajoute Mme Dyanka Cissé vendeuse.

Dans le monde payant, les femmes ne sont pas en reste. Quant les hommes font de l’agriculture pérenne, elles font de l’agriculture de nécessité à coté. Elles cultivent du manioc, patate, fonio, combo, oignon, piment… qui seront ensuite destinés à la vente. Ce qui leur permet de subvenir aux besoins de leurs familles. Mamadama Sylla, est pratique l’agriculture depuis une quinzaine d’années. « Nous aidons nos maris dans les champs. Nous cultivons de tout. Après la récolte, nous partons revendre nos produits dans les marchés hebdomadaires. Cet argent me permet  d’assurer la scolarité de mes enfants. Mon mari ne peut pas tout faire. Je l’aide donc du mieux que je peux. Le mariage c’est pour le meilleur et pour le pire. Quoi de plus normal que d’aider son mari dans les moments difficiles de la vie », explique-t-elle.

Ce pendant, certains maris se sent diminu s’ils n’arrivent pas à supporter les besoins de la famille. C’est le cas de Mamady Camara ancien couturier qui a tout perdu dans un incendie. « Quand je travaillais, je faisais tout pour mon épouse. Maintenant, j’ai honte. Je dépends entièrement d’elle. Une situation qui me gène. C’est moi l’homme. Je devais être celui qui fait face aux dépenses de ma famille. Que Dieu accorde sa bénédiction à la progéniture de cette épouse modèle », bénit le vieux Mamady, très ému et   reconnaissant.

La femme Guinéennes est brave. C’est un mayon indispensable de la famille. Tout repose sur elle. Elle est un pan important de la société. Si elle tombe c’est la  famille qui s’écroule.

Bhoye Barry