Hier dimanche 24 mars, le Président de la République, Alpha Condé s’est rendu au siège de son parti, le RPG-arc-en-ciel situé dans la commune de Matoto. Il a mis l’occasion à profit pour appeler ses militants à être prêt pour répondre à toutes formes d’opposition pis d’aller l’affrontement. « Nous n’allons plus permettre que des gens prennent le peuple en otage par des mensonges. Donc, j’irai avec vous dans toutes les universités organier les débats pour qu’on ait un débat libre, que les gens sachent qui est qui ? Quel est l’avenir de la Guinée ? Quel était son passé ? Personne ne prendra la Guinée en otage. Si quelqu’un pense qu’il a raison, qu’il aille devant le peuple. Seul le peuple donne le pouvoir. Le reste NON. Ce n’est pas l’internet, ce n’est pas les réseaux sociaux », a-t-il dit.

Poursuivant, il a noté que :« quand on organise le débat, on verra qui est qui. Il faut éviter en Guinée un débat politico-politicien basé sur l’ethnocentrisme. Soyez prêt à l’affrontement. Si les gens sont prêts pour le débat politique, soyez prêts, si c’est pour l’affrontement, soyez aussi prêts. Voilà. Maintenant, ce n’est pas le Président de la République qui sort, c’est le militant. Je suis prêt à la bataille politique. Est-ce que vous êtes prêts ? ‘’ OUI’’, scande la foule. Alors ne craignez personne. N’ayez peur de personne, pas de violences, pas d’injures, c’est le débat démocratique. Personne en Guinée ne m’empêchera d’aller devant le peuple pour lui demander ce qu’il veut. Que les gens se détrompent. Je suis prêt au débat politique avec n’importe quel acteur politique. (…) Le temps du silence est fini. Le Gouvernement aussi va assurer l’ordre. Nous n’accepterons plus que les gens cassent. Nous assurerons l’ordre », a-t-il lancé.

Revenant sur la grève des enseignants, le Président de la République a confié que : « qu’il y avait quelque chose derrière. C’était des gens qui pensaient qu’ils peuvent renverser le gouvernement en s’appuyant sur certains militaires. En tête Sano de la PECUD, un petit bandit comme ça là qui exploite ses travailleurs, qui ne les paient pas. Et qui après n’a pas honte de m’écrire président pardon aide-moi (…). Voilà quelqu’un qui se présente comme combattant et qui dès qu’il y a un petit problème court pour demander pardon. Ils ont pensé qu’ils peuvent compter sur certains militaires pour faire un coup d’Etat », a-t-il dénoncé.

Alpha Kanté