La campagne de vaccination de lutte contre l’épidémie de rougeole a déjà commencé ce mois-ci. Notre reporter a eu vent de cette information à travers le Directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Dr Sakoba Kéïta.

Interrogé à propos de cette épidémie de rougeole, le DG de l’ANSS a déclaré que durant les trois dernières années que la Guinée a connu quelques flambés de ladite pathologie. « En 2017, on a même eu une grande épidémie qui a touché certaines préfectures où on a fait la riposte. Il reste encore quelque foyers résiduels qu’on a eu a traité 2018. Maintenant on esten 2019 et comme on est en période de haute transmission de rougeole. Et dans les pays voisins surtout au Libéria, au Mali, et quelques cas en Côte D’ivoire. C’est cette vaque que nous aussi on subi dans certaines localités », a précisé Dr Sakoba Kéïta.

Il a par la suite souligné que les localités touchées par l’épidémie sont éparpillées. Pour lui, elle existe pratiquement dans toutes les quatre régions naturelles, plus les deux communes de la ville de Conakry. « En Basse Guinée : on a deux communes de Conakry et à Farmoria. Il y en a aussi dans la commune urbaine de Labé et aussi à Siguiri, à Kérouané en Haute Guinée et quelques localités, en Guinée Forestière », a indiqué le médecin.

Parlant de la résurgence de cette épidémie de rougeole, il a fait savoir que le virus de la rougeole circule dans la Sous région : « mais la Guinée est en retard dans l’introduction de la seconde dose. Parce que les enfants qui reçoivent la rougeole, c’est quand ils ont atteint leur premier vaccin lors de leur premier anniversaire. Et comme l’efficacité, c’est à peu près à 95%. Donc il y a 5% d’enfants qui ne répondent pas très bien aux vaccins. Quand ce pourcentage va s’abimer, ils peuvent constituer des flambés de l’épidémie par endroit. C’est pour cela, on nous a conseillé d’introduire une seconde dose après la première année qui permettra de renforcer cette immunité », a-t-il expliqué.

A l’en croire, c’est cette année 2019 qui était programmé pour l’introduction de cette dose. « Vous voyez déjà, on est un peu surpris par le temps et que l’épidémie a commencé avant même l’introduction de cette deuxième dose. Ceci explique en partie et aussi avec certains disfonctionnement qu’on a constaté et qui justifie surtout la faible couverture sur les enfants », a-t-il déploré  .

A cet effet, Dr Kéïta d’assurer que le ministère de la santé est en train de prendre toutes les mesures idoines pour pouvoir corriger ce dysfonctionnement et ce, durant  les douze prochains mois. « L’épidémie a changé de dynamique en termes de localités, au début c’était toute une préfecture et actuellement c’est au niveau surtout des collectivités décentralisées. Par exemple dans la préfecture de Forécariah, il y en a qu’à Farmoria. D’autres localités n’ont pas été touchées », précise-t-il.

« Les préfectures qui sont touchées par la rougeole seront les premiers à être ciblées et on aura d’autres préfectures où nous allons agir pour pouvoir améliorer la couverture de vaccination des tout petits », a-t-il ajouté.

Concernant la prise en de ladite pathologie, Dr Sakoba Kéïta a souligné que les centres de riposte fonctionnent depuis deux ans. « Mais ce n’est pas seulement pour le cas de rougeole, c’est pour toutes les maladies à potentielles épidémiques. Je veux parler de la méningite, de lassas,  d’Ebola, de la fièvre jaune… donc ces centres sont spécialisés dans ça », a-t-il fait savoir.

Puis de conclure que l’Agence nationale de la sécurité sanitaire au nom du ministère est chargé de contrôler les stocks de médicaments desdits dans toutes les préfectures. Dans la ville de Conakry, le centre de Nongo, situé dans la commune de Ratoma qui est réservé pour tout cas de maladie à potentielle épidémique. « Donc les enfants touchés par la rougeole peuvent y être hospitalisé et ils recevront des soins adéquats ».

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