Des heurts entre migrants subsahariens ont tourné au drame à Casablanca. Un migrant camerounais, “réputé violent”aurait poignardé mortellement Djouldé Bah, de nationalité guinéenne.
L’acte s’est déroulé dans la nuit du 18 au 19 mars au Camp de migrants d’Ouled Ziane au cœur de la ville blanche du Maroc. Le corps de la victime est présentement à l’hôpital Ibn Roch.
Joint au téléphone, Kemoko Sidibé, Président de l’Association Ressortissants Guinéens Résidents à Casablanca (ARGUIREC) regrette la mort d’un compatriote survenue à la suite d’une affaire « banale ».
Nous avons dépêché des responsables de quand nous avons appris la mauvaise nouvelle. Selon nos informations, c’est à la suite d’une bagarre que tout aurait commencé. Le jeune Djouldé Bah serait de Mamou selon mes dernières informations et pour le moment, son corps est à l’hôpital pour des fins d’enquêtes. La police a mis main sur quelques six personnes, notamment des camerounais, impliquées dans cette affaire mais le principal responsable est toujours recherché. On l’appelle Samy”, explique le président.
Poursuivant, le responsable associatif note la révolte des jeunes guinéens après la mort de leur compatriote. Moins nombreux que ces derniers, les migrants camerounais auraient quitté le camp pour échapper à la colère. “Les jeunes sont sur leurs nerfs, ils sont tous révoltés mais le calme revient peu à peu” conclut-il.

Aya Ouedraogo