« On vient tous d’Afrique et on était tous noirs », a déclaré l’anthropologue et généticienne Évelyne Heyer lors de l’exposition sur la peau, qui se tient au Musée de l’Homme à Paris.

Cet évènement baptisé « Dans ma Peau » est l’occasion d’informer les participants sur cet organe qui est le plus grand du corps humain.

Le directeur scientifique de la maison L’Oréal, Jacques Leclaire, rappelle que « l’apparition d’une peau plus claire et d’une peau blanche est arrivée au cours des migrations des populations ».

L’un des faits les plus étonnants que l’on apprend de cette exposition, c’est que toute l’humanité avait la même couleur de peau au départ.

Évelyne Heyer, anthropologue et généticienne, explique : « Nos ancêtres étaient tous noirs. Et c’est seulement qu’on colonise des endroits un peu plus au Nord de la planète qu’il y a une pression de sélection pour une couleur de peau plus blanche, mais ça prend beaucoup de temps ».

La scientifique explique qu' »il y a seulement 10 000 ou 12 000 ans en Europe, on était noir ». « Donc on est blanc depuis très peu de temps », ajoute-t-elle.

Si les Blancs ne sont que des Noirs décolorés, que s’est-il passé ?

Notre peau était de couleur foncée grâce à la mélanine qui protège des effets nocifs des rayons UV du soleil, comme les brûlures ou les cancers.

Puis le départ d’Afrique d’hommes vers des régions moins ensoleillées, notamment l’Europe, a favorisé l’éclaircissement progressif de leur peau comme le souligne Jacques Leclaire, directeur scientifique de la maison L’Oréal, partenaire de l’exposition.

Cette enveloppe qui façonne notre apparence avec toutes ses couleurs reste assez mal connue, à cause notamment de sa complexité.

Dans cette exposition, on découvre, grâce à une présentation immersive et ludique, que la peau a la taille d’un drap de lit (de 1,5 m2 à 2 m2 selon les individus).

Cet organe pèse deux fois plus que notre cerveau, soit entre 3 kg et 5 kg chez un adulte.

Indispensable pour vivre, elle protège l’intérieur de notre corps du monde extérieur.

L’exposition souligne aussi la complexité de la peau qui permet le toucher avec ses terminaisons nerveuses.

On découvre encore les progrès médicaux sur la reconstruction de la peau humaine depuis les années 1970, utilisée pour les greffes des grands brûlés ainsi que la bio-impression 3D du futur, qui balbutie encore, donne des espoirs de fabriquer un jour la structure de la peau et même des cheveux !

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