TOPSHOT - Officials and residents stand near freshly dug graves on June 11, 2019 in the Dogon village of Sobane-Kou, near Sangha, after an attack that killed over 100 ethnic Dogon on June 9, 2019 evening. (Photo by STRINGER / AFP)

La multiplication des massacres perpétrés par des groupes armés communautaires fait peser un risque de guerre et d’implosion du centre du pays.

Ils ont entouré Sobame Da au soir du 9 juin. Une trentaine d’hommes armés, peut-être plus. La nuit venue, ils ont attaqué, ravageant ce village tranquille. Dans cette communauté de 300 âmes, tous des Dogons, on relèvera 38 morts, dont 24 enfants. Dans le centre du Mali, le parallèle a été rapidement établi avec un autre massacre, commis le 23 mars à Ogossagou. Il y avait eu là 134 victimes, toutes peules, cette fois. Avant, le 1er janvier, on avait pleuré à Koulogon 37 morts, des Peuls, là aussi. Plus récemment encore, 20 à 40 personnes, selon différents bilans, ont été tuées lundi dans l’attaque de deux villages dogons du centre du pays.

Après ces tueries, le président Ibrahim Boubacar Keita était venu sur place partager le deuil et appeler à la réconciliation, sans grand effet. Le cycle de la violence communautaire s’emballe. Ces trois villages ne sont que les exemples les plus extrêmes d’une dynamique sanglante opposant les ethnies, essentiellement les Peuls,…

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