Armée burkinaUne unité mixte, comprenant des gendarmes, policiers et militaires, a remplacé « la semaine dernière » le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, dissoute après le putsch manqué de septembre au Burkina Faso, a appris jeudi l’AFP de sources sécuritaires.

« Une nouvelle unité appelée Groupement de sécurité et de protection républicain (GSPR) a pris fonction la semaine dernière. C’est elle qui assurera désormais la sécurité du président du Faso et des hautes personnalités », a déclaré à l’AFP un haut responsable militaire sous couvert de l’anonymat.

« Au moins 400 hommes » forment actuellement l’unité « mais il est prévu que les effectifs soient revus à la hausse », a précisé cette source.

Les effectifs pourraient être portés à 850 hommes, a indiqué une autre source de sécurité soulignant que « le plus gros boulot reste la formation de cette nouvelle unité et surtout sa cohésion » en raison de sa composition mixte.

Fort de quelque 1.400 hommes, le RSP, unité d’élite de l’armée de terre burkinabè, assurait la sécurité du président Blaise Compaoré depuis 1996. Considéré comme une armée dans l’armée, le RSP était mieux équipé et mieux entraîné que la plupart des autres unités et ses hommes bénéficiaient de salaires et d’avantages spéciaux.

L’unité était honnie des Burkinabè qui la soupçonnaient de commettre les basses besognes du régime.

Le RSP a été dissous début octobre après son coup d’Etat manqué orchestré par le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré chassé l’an dernier par la rue après 27 ans au pouvoir.

Une quarantaine de ses éléments parmi lesquels le général Diendéré ont été arrêtés et écroués.

Le nouveau président élu fin novembre, Roch Marc Christian Kaboré, un ancien baron du régime Compaoré, doit prendre ses fonctions avant la fin de l’année.

AFP