femme_et_siropVirale ou bactérienne, rouge ou blanche, l’angine ne se traite pas de la même manière. Voici l’ordonnance du Dr Jean-Loup Dervaux, O.R.L. En plus de ces indications, la consultation d’un médecin est indispensable pour établir le bon diagnostic.

Avec la baisse des températures, on constate le retour des infections O.R.L. D’ailleurs, pas moins de 9 millions de Français sont touchés, chaque année, par une angine.

Soigner une angine virale

L’angine viralequi se caractérise par une inflammation de la gorge avec rougeur du pharynx prédominant aux amygdales se traite de la manière suivante :

  • une désinfection locale ;
  • la prise d’aspirine : 500 mg ou 1 g, à renouveler toutes les 4 heures, sans dépasser la dose maximale de 3 g par jour ;
  • la prise de paracétamol : 500 mg ou 1 g, à renouveler toutes les 4 heures, sans dépasser la dose maximale de 3 g par jour ;
  • la prise d’un antitussif.
  • Le sommeil est réparateur.
  • La prise de boisson chaude calme également : lait + citron + miel ou, à réserver aux adultes, lait + rhum + miel.

Soigner une angine bactérienne à streptoccoque

Le recours aux antibiotiques est indispensable pour éviter le risque de complications. Il s’agit, en général, de dérivés de la pénicilline prescrits pendant au moins une semaine. Il est impératif de suivre le traitement jusqu’au bout, afin d’éviter la sélection de germes résistants.

Le traitement antibiotique s’accompagne d’un traitement symptomatique : antalgique, désinfection locale…

Une surveillance cardiaque et rénale est également recommandée, notamment en cas d’angines à répétition. Dans ce cas, se pose d’ailleurs la question de l’amygdalectomie, car l’amygdale ne joue plus son rôle de filtre immunitaire. Elle devient même nocive.

Soigner une angine bactérienne non streptoccocique

Le Test de Diagnostic Rapide au streptoccoque est négatif, ce qui ne signifie pas que l’angine n’est pas bactérienne. En attendant le résultat du prélèvement de gorge, il faut traiter par antibiothérapie à large spectre. Si cette dernière est efficace, on poursuit le traitement.

Dans le cas contraire, on le rectifie en fonction du résultat de l’antibiogramme.

Le traitement antibiotique est, lui aussi, complété par un traitement symptomatique : antipyrétique, désinfection locale…

Et si on pensait à la prévention ?

Le traitement préventif se démarre en septembre, qu’il fasse encore beau et chaud ou pas, afin qu’à l’arrivée des premiers frimas, il ait eu le temps de faire effet.

Chez l’enfant : on peut avoir recours aux cures d’oligoéléments : cuivre-or-argent ou manganèse-cuivre ou soufre, 2 ou 3 fois par semaine pendant 2 mois.

Chez l’adulte :

  • L’homéopathie fonctionne bien : Mercurius Solubilis ou Sulfur en 9 CH ou 11 CH, à raison d’une dose par semaine.
  • L’organothérapie diluée dynamisée donne aussi de bons résultats : Amygdales en 9 CH, Muqueuse du pharynx en 7 CH.

Et pour tous, pensez tout simplement à la tisane de thym le soir qui représente un très bon antiseptique par voie générale.