kDans la perspective de la réforme de l’administration publique, le gouvernement guinéen, en collaboration avec la coopération française, a initié le projet ‘’Rajeunir et féminiser’’. L’exécution de ce chantier est confiée au ministère de la Fonction Publique à travers le Centre de Perfectionnement Administratif (CAP). L’objectif  est de former 1200 fonctionnaires pour la période allant de 2012 à 2016.

Il s’agit d’un projet de formation de jeunes fonctionnaires qui sont  effectivement engagés à la fonction publique et dont l’âge est inférieur ou égal à 40 ans.

En effet, la rigueur dans le travail, le suivi et l’évaluation des programmes, ou encore la formation continue des cadres s’imposent plus que jamais. Ces remarques et suggestions formulées dans la dynamique de moderniser l’administration publique guinéenne semblent tombées dans de bonnes oreilles. C’est pourquoi, la ministre de l’Economie et des Finances soutient que la richesse d’un pays dépend de la richesse de ses hommes. « Il serait nécessaire pour les cadres guinéens d’accepter de moderniser cette administration pour assurer la relève. La volonté est grande de voir améliorer les contions de travail des uns et des autres », note Malado Kaba.

Revenant sur les thématiques, le ministre de la Fonction publique,  Docteur Ibrahima Kourouma souligne que ce projet ‘’rajeunir et féminiser’’ l’administration guinéenne suscite beaucoup d’espoir surtout au niveau des jeunes. « Parce que les différentes thématiques développées répondent effectivement aux différents problèmes de notre pays. La Guinée  a un problème d’hommes compétents et motivés. Avec cette initiative, il est possible de relever ce challenge », affirme-t-il.

Pour Marc Telliano, député et président de la Commission  Fonction Publique de l’Assemblée Nationale, C’est une bonne vision. Parce que, qui parle de féminisation de l’administration, fait la promotion de la femme. « Vous conviendrez avec moi qu’aujourd’hui les femmes font plus de 52% de la population guinéenne. Ce sont elles qui font tout quand leurs maris sont au chômage ou quand leurs enfants sont sans emplois », rappelle-t-il.

Parlant des avantages de cette féminisation de l’administration, le président de la commission Fonction publique et emploi de l’Assemblée nationale,  le député  Telliano, ajoute que si on féminise l’administration, le pays connaîtra sans doute un boom.

 Aïssatou Sow, bénéficiaire et fonctionnaire au ministère de la Fonction Publique, affirme aussi que c’est un très bon projet.  « Nous avons reçu des connaissances sur l’administration générale durant 4 mois et nous avons aussi reçu des cours sur la déontologie, les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication). Nous avons ensuite été initiés aux lois L022 que plusieurs cadres ignorent. Avec ce projet, nous avons pu améliorer notre connaissance, étudier le management public, le leadership associé à l’administration », a-t-elle dit.

Selon cette dame,  elle trouve beaucoup de concepts qu’elle ignorait vraiment du rajeunissement. « Le concours est ouvert à tous les genres et ceux qui ont la moyenne suivent la formation qui est sanctionnée par une évaluation finale à l’issue de laquelle, on délivre des attestations aux meilleurs », félicite-t-elle.

Après plus de quatre ans d’exécution, ce projet ‘’ rajeunir et féminiser’’ l’administration  reste le maillon essentiel du processus de réforme de l’Etat et de la modernisation de l’administration engagé par les autorités de la troisième République.

A rappeler qu’à moins de quatre mois de la fin du projet, il y a  deux promotions de 800 jeunes fonctionnaires qui ont été déjà formés sur notamment : l’administration publique et le management, la déontologie des fonctionnaires, l’informatique et la rédaction des documents administratifs.

Souadou  Diallo