ebolaMercredi,  31 août 2016, le gouvernement, à travers le ministère de la Santé et l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire, a procédé à la déclaration officielle de la fin des quatre-vingt-dix (90) jours de la phase dite de surveillance active et renforcée contre l’épidémie à virus Ebola.

 Une annonce qui intervient deux mois après celle de l’Organisation Mondiale de la Santé pour les trois pays affectés par la maladie Ebola (Libéria, Sierra Leone et la Guinée).  Cette déclaration met fin à l’épisode Ebola en Guinée qui a enregistrée 3814 cas dont 2544 décès, soit 66.7 % de taux de létalité en deux ans. Les professionnels de la santé qui étaient au premier plan de la riposte ont enregistré 211 cas dont 115 décès. Toutefois, 1079 personnes atteintes par l’épidémie Ebola ont heureusement survécu à la maladie et sont actuellement sous surveillance pour leur apporter toute l’aide médicale nécessaire.

 Pour Bouna Yattassaye, Directeur Général Adjoint de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), les Guinéens peuvent se targuer d’avoir un matériel de réponse rapide, d’avoir des ressources humaines, l’expertise la plus pointue en matière de lutte contre Ebola mais surtout d’une école guinéenne de la riposte à toute maladie à potentiel épidémique.

 Au nom de la Représentation de l’Organisation Mondiale de la Santé en Guinée, Issiaga Konaté, responsable de la Communication a tenu à rappeler les efforts qui ont été consentis par les deux parties avant de dire que l’OMS est entrain de travailler avec le Gouvernement guinéen pour renforcer le système de santé ainsi que les programmes de santé prioritaire.

  De son coté, Abdourahmane Diallo, Ministre de la Santé, dira que les populations à la base doivent rester vigilantes et alerter les services de santé à la première manifestation d’évènements inhabituels ; ce qui permettra d’accroître la réactivité du système de surveillance.

Pour finir, Abdourahmane Diallo a souligné que les nombreuses dispositions préventives prises par le gouvernement à travers son département. Notamment, le renforcement de la surveillance communautaire, la construction d’un Centre de Traitement des maladies à potentiel épidémique dans chaque préfecture, le renforcement des effectifs aux points d’entrée et dans les districts sanitaires, le pré-positionnement des stocks, la création des Equipes Régionales d’Alerte et de Réponse contre les Épidémies (ERARE).

Souadou Diallo