FOU2Ce qui passe inaperçu aujourd’hui à Conakry,  c’est bel et bien la présence des fous à tous les coins et allées de la capitale Conakry. Contrairement à la façon dont ils sont gérés ailleurs, tenez-vous bien, ici, malades mentaux et autres personnes normales cohabitent dans un climat de crainte.

A l’image de ce fou ci-dessous, il y’a des nombreux autres fous qui passent leur temps à déambuler dans la ville en ramassant des objets et autres aliments jetés dans les poubelles, caniveaux,… N’ayant aucune protection familiale et l’Etat qui manque de politique d’insertion, ces malades mentaux circulent en roi.

Rencontrée au carrefour de Hamdallaye, Mariam Camara souligne qu’elle a vraiment de la peine à marcher seule sur la route. « A chaque 100 mètres, on peut se croiser à fou. Ils ne sont pas gardés et ils marchent au long de la route et même perturber  parfois la circulation. La semaine dernière, c’est une copine qui a été agressée à Dixinn. C’est un fou qui a tenté de l’embrasser et,  comme il n’a pas pu, il l’a  infligé une gifle », a-t-elle fait savoir.

Néne Maimouna Barry a été aussi victime de l’agression d’un fou à Dixinn terrasse « je cherchais le taxi et soudain, un fou est venu se jeter sur moi. Heureusement, J’ai été sauvée par les jeunes qui l’entrainement. Je trouve très regrettable cet acte. Pis, on m’a dit que c’est un habitué. Souvent qu’il s’attaque aux filles en tentant de les embrasser », a-t-elle rappelé.

Sous anonymat, un employé du centre d’insertion de l’hôpital Donka explique que la floraison des fous dans les grandes villes s’explique en général par la consommation de la drogue et autres stupéfiants. Néanmoins, ils font leur mieux pour sauver certains. « Nous avons la volonté de soutenir tous ces malades mentaux. Mais nous sommes confrontés notamment à des problèmes de salles, d’équipement, du personnel qualifié. Face à cette situation, beaucoup hésité d’envoyer leurs malades et à notre niveau, d’autres sont refoulés indépendamment de notre volonté », a-t-elle confié.

 A rappeler beaucoup de Guinéens se disent souvent victimes des attaques et autres agressions de la part des malades mentaux qui sèment terreur et désolation au su et vu des autorités.

Mariam Condé