marcoL’actualité politique nationale reste dominée par la sortie médiatique de l’ex-chef de la junte guinéenne, Moussa Camara, qui, tout en prenant soin à priori de rendre le tablier au niveau de l’armée, a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle du 11 octobre 2015.   Au point de  focaliser l’attention de l’opinion nationale et même internationale sur sa controversée personne. Considéré qu’il est par les uns comme un atout intéressant, en tant qu’allié, pour la conquête du pouvoir suprême et par les autres  comme un obstacle tout court à la justice, en se référant au rôle prépondérant, lorsqu’il se faisait appeler commandant en chef des forces armées guinéennes, qu’il a joué dans les événements du 28 septembre 2009.   Alors même des doutes persistants continuent à planer sur l’objectif que le fougueux président et candidat à la prochaine présidentielle des Forces Patriotiques pour la Démocratie et le Développement, FPDD, se fixe à atteindre.  Faisant de lui, aux yeux de nombreux observateurs de la scène politique nationale,  une équation à plusieurs inconnus.

C’est juste au moment où tout le monde cherche à résoudre cette épineuse équation que le leader de l’UFDG, celui que l’on attendait le moins, pour avoir passer les dix dernière années à le pourfendre, est allé passer un accord avec le ressortissant de la Guinée Forestière le plus réclamé du moment.  Que se seraient-ils dit les deux hommes avant de fumer le calumet de la paix ? Qu’a-t-il promis Cellou Dalein Diallo à Moussa Dadis Camara pour garantir son retour au pays, sa préoccupation du moment, pour consente à s’allier à lui? A qui profitera les termes de l’accord que l’UFDG et les FPDD s’apprêtent à signer ?

Nul ne saurait jamais rien en dire pour le moment.  Ce qui est sûr, c’est que la nouvelle est très diversement interprétée dans les milieux politiques guinéens. Notamment au niveau de la base des deux formations politiques où l’opinion semble très partagée, en raison du scepticisme qui entoure déjà la conclusion de la future alliance politique.

L’autre inconnue est celle relative à la position que pourrait adopter le président Alpha Condé, animal politiqué réputé, toujours silencieux, face à cette équation Dadis Camara, à présent paramétrée par une alliance avec l’UFDG dont il difficile de deviner l’issue finale.

Et, bien entendu de la menace que représente désormais Aboubacar Toumba Diakité pour le retour de Dadis Camara au bercail.

Marco Ibrahim